RCA: commerce de sables, une activité génératrice de revenus indispensable pour certains jeunes

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Les puiseurs du sable au bord de la rivière Oubangui @crédit photo Marly Pala

Par Marly Pala

Bangui, le 6 janvier 2023—(Ndjoni Sango) : Transporter du sable sous l’eau pour ensuite le revendre est une activité que mènent de nombreux jeunes centrafricains pour pouvoir subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille aux quotidiens. Alors que certains individus n’y voient pas d’importance. Quelques-uns en témoignent.

La République centrafricaine est un pays dense avec près de 6 millions d’habitants. Elle a plusieurs potentialités et des atouts à travers ses ressources naturelles, ses grandes rivières, ses forêts touffues de grands arbres et ses savanes. Ces différents atouts ont permis à des milliers de centrafricains de s’activer afin de subvenir à leurs besoins quotidiens.

Cela s’explique à travers l’agriculture, l’élevage, la pêche et la cueillette. Mais bon nombre d’individus pensent trouver du bonheur qu’en travaillant dans des administrations. Ce qui n’est pas du tout dans la pensée de certains jeunes qui se sont mobilisés pour plonger tous les jours au fond de la rivière Oubangui afin de transporter du sable pour se faire du fric.

Jasmin Dabira est l’un d’eux nous témoigne son vécu quotidien : « Mon quotidien se passe toujours sous l’eau de l’Oubangui afin de transporter du sable. Car, en cette saison sèche, les besoins sont nombreux, car c’est la période de construction des maisons. J’ai une licence universitaire en Gestion des Entreprises à l’Université de Bangui, mais je me dis que attendre à la maison jusqu’à décrocher du boulot est une perte de temps. C’est pourquoi, à travers le conseil de certains de mes amis, j’ai pris la décision de venir plonger. Au début, ce n’était pas facile, mais avec le temps, je me suis fort et grâce à cela, j’ai pu subvenir à mes besoins et ceux de mes cadets. Je conseille aux jeunes qui pensent que l’avenir meilleur est dans les administrations d’avoir un métier et la vie au bureau arrive plus tard. », a-t-il témoigné.

Ce témoignage intervient alors que la quasi-totalité des jeunes centrafricains pensent que la vie meilleure se résume que dans l’administration et se laissent entraîner par des ambitions négatives. Cependant, les autres pays évoluent grâce à la capacité des populations à labourer la terre et à exploiter les richesses naturelles pour se passer du sous-développement.

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