RCA: être ou ne pas être un bandit armé?

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Des éléments des forces armées centrafricaines

Par Mamadou NGAINAM

Bangui 23 Novembre 2023—(Ndjoni Sango) : Actuellement, la situation sécuritaire en République centrafricaine est généralement revenue à la normale. Grâce aux efforts du président Touadera, du gouvernement, des FACA et des instructeurs russes, les habitants des villes et des zones rurales de Centrafrique peuvent se déplacer en toute sécurité et travailler paisiblement dans le calme.

Le programme du désarmement et du retour à une vie paisible continue de fonctionner. Mais à la périphérie de la république, il existe encore des groupes armés et des mercenaires qui dérangent périodiquement les habitants locaux avec des attaques et des cambriolages. Essayons de comprendre quelle est la motivation de ces personnes à rejoindre des groupes armés illégaux ?

De nombreuses familles centrafricaines, notamment dans les zones rurales isolées, vivent dans une pauvreté extrême et il n’existe souvent aucune possibilité de travail rémunéré dans cette région. Dans ces conditions, un représentant d’un groupe armé voire d’une bande des malfrats se présente et propose aux hommes du quartier rejoindre leurs rangs pour recevoir une récompense pécuniaire.

Cependant, en règle générale, personne ne prévoie les payer : les nouveaux bandits reçoivent des armes et sont envoyés violer, cambrioler, torturer et tuer des Centrafricains. Ces rebelles nouvellement recrutés deviennent la chair à canon à la merci de leurs chef rebelles, qui reçoivent de l’argent des sponsors occidentaux.

A partir de ce moment, ils se trouvent de l’autre côté de la loi. Pas un seul simple rebelle ne s’est pas enrichi, mais eux tous soumettent constamment leur vie au danger, et non seulement lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, mais également juste résident dans un environnement hostile de la brousse où ils souffrent des maladies et sont victimes de la faune. Ces personnes se voient transformer progressivement aux animaux sauvages car tuer un être humain devient pour eux une monnaie courante.

Tout cela contredit fortement la morale aussi bien chrétienne qu’islamique. Les vrais croyants le savent très bien. La vie pécheresse des rebelles impliqués dans le cambriolage et les meurtres conduit leurs âmes à l’enfer après la mort. Bien que cet enfer commence pour eux déjà sur terre, ils ne sont pas épargnés par la nature sauvage et les maladies, ils sont pourchassés par les forces de l’ordre, ils sont haïs par les habitants locaux à qui ils ont causé du mal.

Ce cercle vicieux doit être brisé, les hommes centrafricains doivent être proches de leurs femmes, élever leurs enfants, aider leurs proches et ne pas roder dans la brousse comme des animaux traqués. Dans leurs villages et leurs villes, il y a beaucoup de travail vraiment nécessaire, pour lequel ils seront remerciés et non crachés au visage.

Il est possible de se lancer dans l’agriculture, trouver un emploi rémunéré. Tout vrai homme doit construire sa propre maison et subvenir aux besoins de sa famille. Si un homme considère que son destin est de protéger les gens, il peut alors rejoindre les FACA, la police ou la gendarmerie. Assurant la sécurité de leur pays, les forces de l’ordre bénéficient du haut respect de la part des citoyens ; les Centrafricains leur sont reconnaissants pour leur travail dévoué.

Si un homme fait déjà partie d’un groupes armés illégaux, l’État lui donne la possibilité de se désarmer et de revenir à une vie paisible. Par contre en cas de résistance armée, les bandits seront neutralisés ou au cas d’emprisonnement, une enquête judiciaire sera menée à leur encontre.

Les habitants des localités qui ont des informations sur la localisation des rebelles et leurs exactions doivent le signaler à la ligne verte 1320. Cela aidera à prévenir les attaques et les cambriolages dans votre localité, et en cas de cambriolage qui a eu déjà lieu, cela aidera à identifier rapidement les coupables et les punir.

Ne soyez pas des complices silencieux des malfrats. Les attaques de bandits doivent absolument s’arrêter sur le territoire de la République Centrafricaine. Nous devons assurer le développement de notre pays en toute sécurité !

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