Par Erick NGABA
Bangui 6 mars 2024— (Ndjoni Sango): Une table ronde sur les patraques modernes du néocolonialisme occidental a eu lieu mercredi à la maison russe à Bangui. Organisé à l’initiative du département Russe à l’institut de langue Russe de l’Université RUD, sous le thème « Le néocolonialisme en Afrique : contexte moderne », cette conférence débat a été présidée par le ministre centrafricain de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, Jean-Laurent Syssa-Magalé.
Cette table ronde qui a vu la présence d’une centaine d’étudiants de l’Université de Bangui et des enseignants chercheurs centrafricains et russes, vise à débattre des questions sur les enjeux liés aux pratiques du néocolonialisme en Afrique en général et en République centrafricaine, en particulier. C’est pourquoi, dans sa prise de parole, le Recteur de l’Université de Bangui, Gérard Grésenguet, a souligné l’importance que l’Université de Bangui accorde à cette table-ronde du point de vue de la thématique abordée.
En abordant pour sa part les aspects liés à cette thématique, le ministre centrafricain de l’Enseignement Supérieur de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique a estimé qu’il est temps de changer aujourd’hui de paradigme.
«Justement, avec le développement de coopération, on doit changer de paradigme. Après une première analyse de ce que nous avons vécu, nous devons être capables de pouvoir orienter les visions des choses, les analyser. Parce qu’il y a des petites dérives, des comportements, des petites manières de pouvoir assujettir les gens, donc une façon de paternaliser les gens. Et le paternalisme continue. Dans les démarches, il faut savoir de ne pas accepter les choses. Nous devons regarder les gens dans les yeux pour parler de partenariat gagnant-gagnant», a déclaré le ministre Jean-Laurent Syssa-Magalé.
C’est une table ronde qui révèle une importance capitale pour les initiateurs pour débattre de l’indépendance des peuples face à la domination des puissances mondiales. C’est en cela que le Consul de l’Ambassade de Russie en Centrafrique, a souligné que son pays continue de se battre pour soutenir l’autodétermination et l’indépendance des peuples face au néocolonialisme.
« L’année 1960 a été la période de l’indépendance formelle de la majorité des pays africains. Mais l’indépendance technologique et économique n’est pas encore arrivée. C’est pourquoi, la Russie continue de se battre pour soutenir le droit des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination. De manière surprenante, la Russie a subi aussi les pratiques néocoloniales. Par exemple, depuis des décennies, on peut constater la fuite des cerveaux, le refus des pays occidentaux de garantir la sécurité des frontières du pays. Ce qui a provoqué les conflits à l’Est-Nord. Malgré tout, la Russie reste déterminée de soutenir ses pays amis. Donc, nous ne cesserons pas de nous battre pour l’indépendance de la RCA», a argumenté Liin Vladislave, Consul de la Russie à Bangui.
Il est à noter que cette table-ronde est organisée dans la dynamique de la conférence internationale des partisans de lutte contre les pratiques modernes du néocolonialisme tenue mi-février en Russie, à laquelle a pris part le Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadera.
