RCA: qui pour diriger la primature ?

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Bâtiment de la primature centrafricaine

Par Mamadou NGAÏNAM

Bangui 28 avril 2021— (Ndjoni Sango) : Les choses sérieuses commencent déjà avec la proclamation du second tour de certaines élections législatives en Centrafrique. D’ici lundi prochain l’assemblée nationale procédera à la rentrée parlementaire de la septième(7) législature qui va accompagner le régime de Touadera pour son second quinquennat. D’ores et déjà les tractations vont bon train pour le positionnement des heureux élus de la présente législature. C’est donc cette dernière qui déterminera la couleur de la personnalité sensée dirigée le prochain gouvernement qui verra le jour sous peu.

Comme il est constitutionnellement établi, seul le parti qui aura la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale qui désignera un Premier ministre qui sortira de son rang. Et comme c’est le cas actuel, c’est au sein du MCU qui est en passe d’avoir la majorité présidentielle que sortira le prochain premier ministre qui succèdera à l’actuel Premier ministre Firmin Ngrebada.

Les informations de sources de sources concordantes laissent entendre que deux poids lourds du Mouvement Cœurs-Unies seraient dans le starting-block pour le poste du Président de l’Assemblée nationale à savoir l’ancien Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji et son successeur qui est l’actuel Premier Ministre Firmin Ngrebada.

Un combat qui s’annonce rude pour les deux potentiels candidats issus de de la formation politique présidentielle surtout que les deux prétendants à ce poste de prestige ne sont pas les moindres. Au regard des choses si jamais rien n’est fait pour arrimer les positions de ces deux prétendants au perchoir, l’on s’acheminera vers une implosion au sein du MCU.

Qu’à cela ne tienne, une autre équation encore pendante comme nous l’avions souligné demeure celle de la personnalité qui sera appelée à diriger la primature dès l’entame du deuxième quinquennat du Président de Touadera qui ne sera pas un long fleuve tranquille si bien que les seconds mandats dans l’histoire politique de ce pays ne sont pas du tout chose facile.

Déjà le leadership incarné par l’actuel Président Touadera augure un lendemain rassurant compte tenu de sa vision politique et surtout son option de promettre des jeunes dynamiques dans son futur gouvernement. D’après ces mêmes informations, plusieurs figures de la jeunesse feront leur entrée au sein  du prochain gouvernement.

Il s’agit entre autres de Thierry Oronféï qui sera ministre des Nouvelles technologies et Postes et télécommunication, de Bertrand Benam qui sera au ministère de l’Energie et de l’Hydraulique, Sani Yalo aux transports et à l’Aviation civile et de Pascal Bida Koyagbélé  aux travaux publics et grands travaux.

S’agissant du poste de Premier ministre, les informations avancent le nom du ministre Djoubaye Abazène. Ce magistrat très apprécié qui a eu à faire ses preuves dans plusieurs équipes gouvernementales. C’est un homme d’Etat qui connait la gestion des ministères. Il bénéficie du soutien de l’ancien Chef d’Etat Michel Djotodia qui est aujourd’hui un grand soutien du Président Touadera.  Malheureusement qu’il aurait des accointances avec certains groupes armés.

Une autre personnalité pressentie est l’actuel ministre de la Défense, Marie Noëlle Koyara. Une dame de fer comme on l’appelle qui a fait ses preuves au sein des organisations internationale. C’est une femme bosseuse qui ne lésine pas sur les efforts pour redorer à l’armée nationale son blason. Malheureusement les hommes de tenue ne pensent pas qu’elle serait à la hauteur de diriger un gouvernement dont les défis sont énormes suite à son laxisme après la crise née de l’attaque de la coalition CPC.

Le nom de l’ancien ministre Jean Wilibiro Sacko revient une fois de plus dans les premiers ministrables. Son choix est motivé par l’expérience du « vieux » comme on l’appelle souvent. C’est un homme pragmatique qui sait accomplir la mission qu’on lui confie. C’est un véritable homme d’Etat qui a une aura internationale. Son expérience peut aider le pays pendant ces moments de braise. Malheureusement c’est un homme du passé selon certains observateurs.

Il y a également Henri-Marie Dondra dont le nom revient incessamment. Les raisons majeures qui expliquent le fait qu’il est l’un des hommes politiques les mieux placés pour diriger la primature pour le second mandat de Touadera sont que depuis un certain temps, il s’est construit l’image d’un gestionnaire moderne, compétent, rigoureux et honnête.

Il en a donné les preuves à FAGACE comme Directeur Général, et ensuite comme ministre des finances (2016-2021) où son passage est marqué par des réformes courageuses. Un homme de consensus, capable de s’entendre avec toute la classe politique centrafricaine et qui peut rassurer les partenaires financiers à voler au secours de la RCA.

Enfin le dernier à être cité demeure le Pr Gaston Mandata Nguerekata. Un grand intellectuel qui fait rêver beaucoup de jeunes centrafricains. Il a eu à diriger le ministère de l’éducation avec brio. Mais sa chance demeure mince. Mais attendons de voir !

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