RCA: les conditions déplorables de travail des ouvriers locaux sur des chantiers

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Les travaux d'installation des pilonnes de l'électricité à Bangui

Par Fofito Mattas

Bangui 26 février 2022—(Ndjoni Sango) : Les travaux de l’installation des pilonnes de l’électricité ont commencé depuis quelques mois dans les localités de Bimbo 2, 3 et qui tendent jusqu’au marché PK5 à Bangui. Les ouvriers recrutés pour ces travaux déplorent les conditions de travail et leur rémunération malgré des lourdes tâches exécutées au quotidien.

Le manque du marché de l’emploi qui crée le chômage en RCA est le grand malheur de la jeunesse centrafricaine. Désœuvrée, elle est prête à tout pour avoir de l’argent pour subvenir aux besoins de la famille.

Tel est le cas des plaintes reçues de la part des jeunes qui travaillent en donnant des coups de main aux ingénieurs chinois qui installent les pilonnes dans les différentes localités de Bangui. Alors, à combien ces jeunes gens sont-ils rémunérés ?

Aux heures de pointes, on trouve une masse de jeunes qui sont prêts à entamer leur journée dans ce calvaire car, la vie de leur famille respective en dépend.

Cette situation déplorable n’alerte personne, en ce sens que ce n’est pas la première fois que le Centrafricain est à l’origine du malheur et de la souffrance de son compatriote. En commençant par nos dirigeants pour des intérêts égoïste et malsain qui continuent de profiter de la sueur de cette jeunesse sans défense et sans avenir.

«Nous sommes une équipe de 8 jeunes qui travaillons de 07h jusqu’19h sur le site de M’poko. Nous sommes payés 1500 FCFA par jour, c’est trop minable comme salaire, mais nous sommes obligés de le faire car il n y a pas de travail dans ce pays. Notre travail consiste à creuser des trous pour installer les pilonnes et aussi pour porter les tuyaux et les matériels accessoires. Nous sommes payés chaque semaine et ce salaire ne nous permet même-pas de payer des médicaments pour nous soigner », a déploré un jeune ouvrier.

Si on se réfère à la théorie de l’économiste de Karl Max, où les machines remplacent l’homme à l’époque pour une efficacité et rapidité dans l’exercice des tâches.

On se rend compte que ces robotiques font dépenser une énorme énergie à leurs usines, en ce sens que pour les entretenir, les programmer dépend de toute une fortune. Mais ce n’est pourtant pas le cas ici pour ses braves jeunes qui se sont engagés à bosser dur pour ce grand projet national.

Pourtant, dans la logique, le barème de salaire journalier pour les ouvriers est fixé à 2500F CFA, alors, où sont partis les 1000F CFA prélevés sur le salaire de ces braves filles et fils du pays ? Doit-on laisser cette jeunesse dans cette situation misérable provoquée par certaines autorités de ce pays ?

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