RCA: « La levée de l’embargo relève des prérogatives exclusives des 15 membres du Conseil de sécurité » Valentine Rugwabiza

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Les éléments des forces armées centrafricaines

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 20 mai 2022—(Ndjoni Sango). La représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Valentine Rugwabiza a apporté le mercredi 19 mai des clarifications sur le sujet de l’embargo qui pèse depuis presque une décennie sur la RCA. Selon elle, cette question relève des prérogatives exclusives des 15 membres du Conseil de de sécurité.

La question de l’embargo qui pèse sur la République centrafricaine depuis 2013 était en cœur de la conférence de presse hebdomadaire de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique de ce mercredi dernier.

Devant la presse, la patronne de la mission onusienne a indiqué que la question de l’embargo sur les armes à destination de la RCA et vaut à la MINUSCA des critiques régulières.

Quand il s’agit de la question de l’embargo, « les prérogatives appartiennent exclusivement aux 15 membres du conseil de sécurité. La MINUSCA n’a pas le pouvoir d’influencer un régime de sanction. La MINUSCA peut aider le gouvernement centrafricain dans la mise en œuvre des objectifs de référence définis à cet effet par le conseil », a-t-elle déclaré.

Concernant le désarmement démobilisation et réinsertion (DDR), la représentante spéciale a rassuré qu’elle va consacrer des efforts politiques, mais aussi mobiliser les ressources nécessaires à la réussite du processus.

« Le DDR est véritablement secteur sur lequel la durée de mon mandat. Vous me verrez revenir très régulièrement dessus. Les personnes qui sont allées prendre les armes ont été mobilisées. Donc il faut les démobiliser pour qu’elles acceptent d’abandonner les armes, mais ensuite il faut leur donner un choix, une alternative de choix de vie », a-t-elle souligné.

La diplomate rwandaise s’est aussi prononcée sur la situation du conflit armé dans le pays. Elle convaincue que l’issue de la crise en RCA sera « politique », mais surtout que « le conflit ne sera pas résolu par une simple question de force, ou de déploiement de forces additionnels. Il y a un besoin de redynamisation du processus politique et bien sûr la force.

Pour elle, ce sont les deux éléments ensembles, et l’appui à la présence au niveau décentralisé, au niveau local, à la présence de l’Etat et ils vont augmenter leur appui sur leurs composantes.

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