RCA: Maxim Mokom, ce leader Antibalaka qui ne jure qu’au nom de son neveu François Bozizé

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Maxim Mokom chef antibalaka, ancien ministre du désarmement lors des pourparlers de l'accord de paix en janvier 2019 à Khartoum @crédit photo Erick NGABA

Par Juste MBANGO

Bangui 6 avril 2021— (Ndjoni Sango): Maxim Mokom est un policer de carrière qui s’est converti à un leader des milices Antibalaka. Aux ordres de son neveu François Bozizé, l’ancien commissaire de la police centrafricaine dirigeait en 2013 le mouvement Antibalaka contre les des rebelles de l’ex-coalition Seleka ayant renversé Bozizé au pouvoir en 2013.

Dans l’enquête spéciale de Ndjoni Sango sur les leaders des groupes armés, l’aperçu est mis aujourd’hui sur le commissaire de la police Maxim Mokom.

Après avoir réussi à chasser le Seleka au pouvoir, Maxim Mokom poursuivait une mission, celle de faire revenir au pouvoir par tous les moyens son neveu Français Bozizé qui était, pendant ce temps, en exil. C’est ce qui conduisait à la division du mouvement Antibalaka. On assistait à un groupe Antibalaka Ail Ngaîssona et Antibalaka ail Mokom.

Les milices Antibalaka sous le commandement Mokom sont devenues à un moment donné l’ail dur du mouvement antibilaka. Car, Mokom s’opposait à tout régime de Bangui et combattant à la fois le gouvernement et les rebelles de l’ex-Seleka. Car, Maxim Mokom ne jure qu’au nom de son neveu.

On l’appelait « Pro-Nairobi/Nairobiste » pour désigner ceux qui soutenaient l’accord signé à Naîrobi entre l’ancien président François Bozizé et Michel Djotodia.

Il multipliait des exactions contre les civils, ce qui lui a coûté des sanctions américaines.  En 2017,  le Trésor américain a décrété des sanctions contre Maxim Mokom dont ses actions sur le terrain menacent la paix.

L’arrivée au pouvoir de Faustin Archange Touadera en 2016 a tenté de le dissuader de sa mésaventure. Des pourparlers ont été alors entamés de part et d’autres avec l’ensemble des groupes armés dans le pays. Des pourparlers qui ont fini par la signature des accords de paix dont du 6 février 2016 avec le gouvernement.

Grâce à l’accord de paix du 6 février 2019, il a été nommé en mars 2019, ministre en charge du processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Son entrée au gouvernement a fait cesser les exactions de son mouvement sur le terrain.

Son mouvement armé qui n’était pas entre temps actif, va se réorganiser pour lancer à nouveau des hostilités contre le gouvernement, dès le retour au pays de neveu avec qui, ils sont aujourd’hui ensemble dans la rébellion CPC.

Parti à Bossangoa en novembre 2020, pour organiser la Journée internationale de l’Alimentation (JMA), en sa qualité du ministre résidant, Maxim Mokom était définitivement resté sans revenir à Bangui. La JMA était une occasion pour lui de retrouver son neveu pour entrer en rébellion contre le régime de Bangui.

Aujourd’hui membre de la rébellion CPC, Maxim Mokom, tout comme son neveu, est dans le viseur de la justice nationale et internationale. Mais, en attendant, ils sont tous en train d’être traqués par les forces armées centrafricaines (FACA) appuyées par les forces russes et rwandaises.

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