Discours de l’UFDO relatif à la remise officielle du projet de la nouvelle constitution la DNC

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ALLOCUTION DE L’HONNORABLE AURELIEN SIMPLICE KONGBELET-ZINGAS

PRESIDENT EN EXERCICE

DE L’UNION DES FORCES DEMOCRATIQUES DE L’OPPOSITION (UFDO)

A L’OCCASION DE LA REMISE OFFICIELLE DU PROJET DE LA NOUVELLE CONSTITUTION A LA DIRECTION NATIONALE DE CAMPAGNE

BANGUI – LE 10 JUILLET 2023

 

 

 

 

 

Excellence,

Professeur Faustin Archange TOUADERA

Président de la République, Chef de l’Etat,

Honorable Président de l’Assemblée Nationale,

Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Honorable Directeur National de Campagne,

Messieurs les présidents des Institutions de la Républiques,

Mesdames et messieurs les membres du gouvernement,

Excellences, Mesdames et messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales,

Honorables Députés de la nation, chers collègues,

Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Bangui,

Mesdames et messieurs les présidents des partis politiques, chers collègues,

Mesdames et messieurs les représentants des organisations syndicales et de la société civile,

Distinguées personnalités en vos rangs, grades et qualités

Mesdames et messieurs,

 

 

L’Union des Forces Démocratiques de l’Opposition en abrégé UFDO que je représente ici, voudrait par ma voix, du haut de cette tribune, remercier très solennellement Votre Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat d’avoir écouté les sollicitations et les demandes émanant de Votre peuple, qui, durant des mois, a manifesté sa volonté d’aller vers une Nouvelle République à travers des Institutions Républicaines qui tiennent compte non seulement des valeurs universelles mais également des impératifs de développement, ainsi que de ces traditions démocratiques ancestrales. Oui, nos sociétés traditionnelles étaient belles et biens démocratiques car qui n’a pas entendu parlé de l’arbre à palabre sous lequel les anciens se réunissaient pour trancher les différends ?

Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,

L’Union des Forces Démocratique de l’Opposition (UFDO) dans sa vision de faire de l’opposition autrement, c’est-à-dire de soutenir tout ce qui va dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation, a perçu très tôt la pertinence de ces sollicitations et des opportunités que cela offre pour établir des Institutions fortes qui puissent permettre un véritable changement dans notre pays et l’engager résolument vers un développement harmonieux qui tienne compte de la modernisation, de la mondialisation et des valeurs traditionnelles à l’instar des pays comme le Japon, la Chine, la Corée du Sud, le Singapour et j’en passe.

C’est pour cela que lors de la célébration du 2ièmeanniversaire de Votre second quinquennat, l’UFDO, par ma voix du haut de cette même tribune avait demandé avec véhémence à quand la convocation du corps électoral pour les consultations référendaires ? Sollicitations auxquelles Vous avez répondu favorablement en signant le Décret convoquant le corps électoral pour le 30 juillet 2023.

L’UFDO ne peut donc que se réjouir et Vous adresser ses chaleureuses félicitations et ses sincères remerciements pour Votre diligence à concrétiser cette promesse et Votre engagement aux côtés de Votre peuple.

Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,

Permettez-moi de rappeler à l’attention des éminentes personnalités ici présentes et parmi lesquelles se trouvent de très grands juristes à la compétence avérée, les dispositions de la loi N° 212 du 20 avril 1961 portant Code de la nationalité centrafricaine, au Titre 4, relatives à la perte et la déchéance de la nationalité, qui stipulentnotamment en son article 46, je cite ‘’ Perd la nationalité centrafricaine, le centrafricain majeur qui acquière volontairement une nationalité étrangère, oui, qui déclare reconnaitre une telle nationalité’’ fin de citation et l’article 50 de cette même loi qui dispose également et je cite ‘’Le centrafricain qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut d’office, s’il a également la nationalité de ce pays être déclaré, par décret, avoir perdu la qualité centrafricaine’’. Fin de citation.

Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Honorable président de l’Assemblée Nationale, Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement, Messieurs les présidents des Institutions Républicaines,

Cette loi, à ma connaissance, est toujours en vigueur, pourquoi ces dispositions précitées n’ont-elles pas été appliquées jusqu’à présent ?Certains supputent aujourd’hui et Vous accusent, Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, de vouloir éliminer des potentiels candidats à la présidentielle. En 1961, quand cette loi fut votée et promulguée, vous aviez quel âge pour qu’on vous accusasse de barrer la route à des candidats ?

Par ailleurs, l’article 23 de la constitution du 14 janvier 1995 stipulait, je cite ‘’ Le Président de la République est élu au suffrage universel, direct et secret pour un mandat de six (6) ans, renouvelable une (1) fois. Le scrutin est ouvert sur convocation du gouvernement par décret pris en conseil des ministres.

Ne peuvent être candidats à l’élection présidentielle que les hommes et les femmes, centrafricains d’origine, âgés de trente-cinq (35) ans au moins, ayant une propriété bâtie n’ayant que la nationalité centrafricaine, n’ayant pas fait l’objet de condamnation à une peine afflictive et infamante.’’ Fin de citation. Qui étaient les promoteurs de cette Constitution ? N’est-ce pas ceux-là même qui, aujourd’hui, vous prêtent l’intention de vouloir changer la constitution dans le seul but de les éliminer ? L’UFDO s’interroge encore une fois de plus ?

Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Distinguées personnalités, mesdames et messieurs,

Permettez-moi de rappeler encore, qu’aux Etats-Unis d’Amérique, pays considéré comme le chantre de la démocratie, la Constitution interdit aux binationaux de se présenter aux élections présidentielles et va même plus loin, en interdisant aux citoyens américains nés hors du territoire américain de se présenter aux échéances présidentielles.

Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,

Distinguées personnalités, mesdames et messieurs,

La question relative à la nationalité constitue un choix cornélien avec la perspective d’en assumer toutes les conséquences ou de jouir des retombées positives.

Ainsi, le président d’un pays frère en Afrique qui a dissimulé peut-être ‘’involontairement’’ sa double nationalité est en train d’être rattrapé par la justice de son pays.

A l’inverse, le Président BARACK OBAMA, qui aurait pu opter pour la double nationalité américaine et kényane a opté uniquement pour la nationalité américaine. Tout le monde sait aujourd’hui qu’il a été élu et réélu à la magistrature suprême de son pays, les Etats-Unis d’Amérique.

Il vous souviendra, Excellence, distinguées personnalités, mesdames et messieurs que déjà, feu, le Président HOUPHOUET BOIGNY qui était ministre dans le gouvernement français avait renoncé à sa nationalité française pour ne conserver que la nationalité ivoirienne afin de se présenter aux élections présidentielles dans son pays.

Fort des exemples qui précèdent, l’UFDO conseille aux compatriotes qui se trouveraient dans une telle situation de se déterminer en déclinant clairement leur unique nationalité que de s’acharner contre le Président de la République, Chef de l’Etat.

Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,

Distinguées personnalités, mesdames et messieurs,

Depuis la signature du décret convoquant le corps électoral le 30 juillet 2023, l’UFDO n’a de cesse de mobiliser ses militants pour aller voter massivement pour le OUI.

Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat,

L’UFDO dans toutes ses composantes nationales et la diaspora est fin prête et en ordre de bataille pour une campagne référendaire exemplaire et un scrutin historique pour notre beau pays afin que la victoire du OUI soit écrasante avec un taux de participation remarquable.

Je vais clore mon allocution en lançant un vibrant appel aux centrafricaines et aux centrafricains que je sais nombreux à l’écoute, d’aller voter massivement OUI au référendum constitutionnel du 30 juillet 2023 où qu’ils se trouvent pour une meilleure émancipation des jeunes, des femmes, des chefs traditionnels et de nous tous.

Je vous remercie pour votre aimable attention

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