Synergie des médias-RCA: que dit le code électoral en cas des contentieux électoraux ?

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Les membres de la Cour constitutionnelle centrafricaine

Par Erick NGABA

Bangui 5 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Les résultats provisoires de la présidentielle ont été présentés hier lundi soir par l’Autorité nationale des élections (ANE) plaçant ainsi le candidat Faustin Archange Touadera vainqueur au premier tour avec 53,92%. Alors, les candidats mécontents des résultants n’ont en principe pas d’autre voie à suivre que de faire recours à la Cour constitutionnelle pour se plaindre.

« Tout candidat ou mandataire dûment habilité, tout parti politique, toute organisation, tout groupement de partis politiques légalement constitué ayant présenté un candidat à l’élection présidentielle, peut saisir la Cour Constitutionnelle d’une requête tendant au redressement des résultats provisoires ou à ’annulation des opérations électorales », stipule le code électoral dans son article 120.

Un peu en détail pour une précision renforçant cet article 120, le code électoral renchérit en article en son article 121 :

« Les contestations sont déposées dans un délai de trois jours après la publication des résultats provisoires par le greffe de la Cour constitutionnelle, contre récépissé. Si aucune contestation n’est enregistrée dans     ce délai, la Cour constitutionnelle procède immédiatement à    la proclamation des résultats définitifs ».

Tout est clair, il n’y a pas d’autre voie pour manifester la contestation des résultats. En ne faisant recours qu’à la Cour constitutionnelle, l’unique institution républicaine habilitée à veille à la régularité des opérations de vote, de dépouillement,    de recensement des suffrages, examine les réclamations et proclame les résultats définitifs de l’élection présidentielle, conformément à l’article 98 de la Constitution, on contribue à l’apaisement dans le pays.

Il est souhaitable que les candidats et partis politiques engagés dans la compétition fassent montre de maturité politique en respectant les procédures de règlement des contentieux électoraux fixés par le Code électoral de la République Centrafricaine, afin d’éviter au pays de basculer à nouveau dans une crise postélectorale aux conséquences imprévisibles.

Car, déjà, les opposants regroupés dans la plateforme COD-2020 crient aux fraudes et exigent l’annulation de ces élections, alors que le gouvernement et la communauté internationale se félicitent de la réussite du scrutin.

Les candidats et les partis politiques doivent faire confiance à l’actuelle Cour constitutionnelle qui a déjà fait un travail très apprécié par la population notamment la validation et l’invalidation des candidatures le 3 décembre dernier.

Il faut aussi dite que le premier tour des élections groupées s’est déroulé dans un contexte très agité, marqué par plusieurs attaques perpétrées par la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) pour empêcher la tenue du scrutin le 27 décembre dernier.

Avec l’appui SCIP –MINUSCA

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