RCA: « L’aide humanitaire ne doit pas être affectée par le conflit », déclare Caroline Ducarme de MSF

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Les chefs de mission MSF à Bangui @crédit photo Erick Ngaba

Par Erick NGABA

Bangui 12 février 2021— (Ndjoni Sango): Les acteurs humanitaires s’indigent du désastre humanitaire provoqué par le conflit militaro-politique en République centrafricaine impactant négativement sur l’aide aux victimes. Au cours d’un café de presse tenu mercredi dernier à Bangui, MSF a estimé que l’aide humanitaire ne doit pas être affecté par ce conflit.

Les hostilités armées provoquées par les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) n’épargnent aucun secteur d’activité en République centrafricaine. L’action humanitaire a aussi pris un coup dur suite à l’asphyxie et au blocus du couloir humanitaire créés par des hostilités armées.

Cette situation inquiète MSF qui demande le respect de l’action humanitaire dans le pays par toutes parties en conflit.

« Nous demandons effectivement de respecter la vie de la population civile en générale qui ne doit pas être victime de conflit. Nous demandons aussi le respecter l’action humanitaire. La crise humanitaire en Centrafrique est liée à cette situation actuelle, et aussi la situation sanitaire qui dure depuis des années. Et nous continuons à recevoir dans des centres hospitaliers que nous soutenons, des patients qui continuent de subir les conséquences de rougeole, de malaria, de paludisme ou d’accouchement qui ne peut pas être pris en charge. Tout cela est dramatique », déplore Caroline Ducarme, cheffe de MSF à Bangui.

Dans ce conflit, les acteurs humanitaires rencontrent des difficultés à accéder aux bénéficiaires de leurs actions. C’est pourquoi, MSF lance un appel aux parties au conflit de respecter l’action humanitaire.

« L’action humanitaire doit être assurée pour soutenir les populations. Nous voulons que le passage sans encombre de l’aide humanitaire puisse se faire afin de garantir l’accès aux soins à tous les patients. Quoiqu’il arrive. Il faut garantir l’inviolabilité des structures de santé pour garantir la continuité des soins de tous les patients », a renchérit Caroline Ducarme.

Durant les hostilités déclenchées depuis décembre dernier, MSF affirme avoir pris en charge 287 blessés sur les différentes structures de santé dans le pays.

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