RCA: plusieurs cas de braquage en armes enregistrés dans le secteur nord de la capitale

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Une véhicule de l'Office centrafricaine de Répression du Banditisme (OCRB) de PK3 route de Boali @crédit photo Erick NGABA

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 23 juin 2021—(Ndjoni Sango) : Ces dernières semaines, la population du secteur nord de la capitale centrafricaine vit dans la psychose à cause  des multiples cas de braquage perpétrés par des hommes en armes. Face à la montée de ce phénomène, les habitants dudit secteur appellent les autorités à multiplier les dispositifs sécuritaires.

La recrudescence de la violence armée en République centrafricaine à la fin de l’année 2020 continue de provoquer des conséquences néfastes sur les populations civiles. La scène de braquage longtemps oubliée refait surface dans la capitale sous les regards impuissants de forces de la sécurité intérieure (FSI), qui n’effectuent pas des patrouilles dans les quartiers.

Le 4ème et 8ème arrondissement de Bangui sont les quelques secteurs où les actes de braquage sont pratiquement enregistrés toutes les nuits. Les braqueurs ont dans leur collimateur les personnes qui ont des motocyclettes.

A titre l’illustration, dans la nuit du dimanche 20 juin 2021, au quartier Galabadja/Sinistrés dans le 8ème arrondissement de Bangui, un agent de l’Ong ACABEF a été victime de cas de braquage à son domicile. Les braqueurs en nombre de quatre personnes, tous armés ont pris par la force la moto de son service.

 En plein sommeil, des individus armés ont brisé la porte de ma maison, réveillé par le bruit, l’un a pointé son arme contre moi. Paniquée, ma femme commence à pleurer, et ils m’ont dit de leur donner de l’argent, faute d’argent, ces derniers ont encore demandé la clé de ma moto. J’ai tenté de les supplier en vain, hélas, ils ont menacé de me tuer si je ne leur donne pas la clé, j’étais obligé de leur donner la moto. En partant, ils ont fait des sommations d’intimidation», a témoigné cette victime sous couvert de l’anonymat, qui appelle les forces de sécurité intérieure à veiller sur la population.

Or, dans les quartiers, les habitants déplorent cette situation et incombent en même temps la responsabilité aux porteurs de tenue qui détiennent par devers eux, leurs armes depuis que le pays est menacé par les attaques de la CPC.

Cependant, il est temps pour les autorités en charge de la défense et de sécurité du pays de prendre des mesures vigoureuses devant arrêter cette hémorragie qui commence à prendre une vitesse à grand V dans certains secteurs de la capitale.

Pris en otage par les braqueurs, les populations ont la peur au ventre même pour vaquer à leurs occupations pendant des heures tardives. Face à ce danger, il est important de renforcer les patrouilles mixtes dans les quartiers reculés de la capitale.

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