RCA: affaire espace culturel Missy Momo et ONASPORTS, ce que l’on sait réellement

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Le Bar dancing Missy-Momo derrière l'Omnisports de Bangui

Par Erick NGABA

Bangui 3 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Ces derniers temps, des bruits se font partout au tour de la décision du déguerpissement de l’espace culturel Missy Momo, par l’ONASPORT, l’office national de gestion des infrastructures sportives, sans que l’on connaît vraiment le fond de l’affaire. Ndjoni Sango a consulté les documents des contrats liant les deux parties pour pouvoir étayer la lanterne du public.

En effet,  le propriétaire de l’espace en question Armand Touaboye dispose de deux contrats d’exploitation pour construire son entreprise sur l’espace se trouvant derrière le palais de l’OMNISPORT à Bangui.

Les contrats dont on doute du fond et de la forme ont été différemment signés par l’ancien Directeur général de l’ONASPORTS, John Bida Sourougba, puis injustement et contrairement au règlement intérieur de l’institution par l’ancien ministre de la jeune et du sport Régis Lionel Dounda. Selon les documents que Ndjoni Sango a pu consulter, le premier contrat est signé le 08 juin 2020, et le deuxième contrat a été signé le 19 Août 2020.

Ce qui est un peu surprenant dans l’octroi de ces deux contrats, le premier contrat a été signé pendant la période où l’ONASPORTS a lancé l’appel à candidature pour le recrutement de son nouveau Directeur Général. Or, l’ancien Directeur Général a l’obligation de la gestion des affaires courantes et non prendre des grandes décisions qui engagent la vie de l’office.

Cela s’est fait pendant que le stade 20.000 places a été suspendu pour des compétions internationale du fait des bars qui sont sur le site du complexe. Par un arrêté N° 055 du 20 mai 2020, le ministère de tutelle a ordonné  la fermeture et le déguerpissement de tous les bars et occupants de site du stade 20 000 places.

Naturellement, la périodicité du contrat à l’ONASPORTS est d’un an, alors que le contrat avec MISSY MOMO est de 10 ans avec un coût de loyer de 130 000 Fcfa. Bizarrement, celui-ci  ne paye que 65 000 Fcfa, une somme jugée en  défaveur de l’ONASPORTS.

Le deuxième contrat pour la construction des mini boutiques à louer, est signé par le Ministre de la Jeunesse et des Sports par usurpation des prérogatives conférées à l’ONASPORTS par la loi N° 08.023 du 16 décembre 2008.

Selon les conclusions tirées, les responsables de l’ONASPORTS ont estimé que leur client, Armand Touaboye, ne respecte pas les clauses du contrat. D’après eux, il effectue des travaux sur le site sur ses propres initiatives alors que « le contrat qui le lie à l’ONASPORTS à article 8 B alinéa 7 et 9 l’interdit de faire des travaux sur ses propres initiatives. Malgré les correspondances de la Direction Générale il fait ce qui lui semble bon comme le véritable propriétaire du titre foncier de l’office ».

Selon le constat de l’institution qui gère les infrastructures sportives, « Armand Touaboye a détruit l’environnement du site par la destruction des arbres, le décapage de l’espace sans avis de la Direction Générale. Il se transforme en donneur d’ordre sur l’administration de l’ONASPORT, impose ses vœux, menace les personnels administratifs et techniques de l’office qui s’opposent à ses vœux et même le Directeur Général dans son bureau ».

Pour tirer au clair l’affaire, le Conseil d’administration de l’ONASPORTS a  analysé les deux contrats qu’il dispose à l’ordre du jour de la session du 18 juin 2021 et en a tiré une conclusion.

Vue l’incohésion des deux contrats, et l’analyse de la situation, l’institution maintient sa position de déguerpissement de l’espace culturel Missy Momo. C’est une affaire à suivre…

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