RCA: quand la pénurie de carburant crée une spéculation de prix des transports à Bangui

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Des usagers dans l'attente de carburant dans une station de service de Tradex à Bangui @crédit photo Prince Nzapaoko

Par Fofito Mattas

Bangui 14 mars 2022—(Ndjoni Sango) : La pénurie des hydrocarbures qui refait surface dans la capitale centrafricaine ne joue pas seulement sur les conducteurs des engins à deux ou à quatre roues. Cette situation joue défavorablement sur les usagers qui empruntent ces moyens de locomotion pour se rendre dans leur lieux de services ou dans leurs courses diverses.

Il y a de cela une semaine que la pénurie de carburant continue de faire son petit bonhomme de chemin dans la capitale centrafricaine. Cette carence de carburants est dû au manquement de la politique de prévision pour anticiper cette pénurie. Selon les constats faits, c’est toujours au mois de mars plus précisément la saison sèche que la RCA fait face à cette carence de carburants chaque année.

Dans les heures de pointes, aux différents stationnements des taxis, bus et mototaxis, on observe des bousculades de tous les coins chez les emprunteurs de ces moyens de transports. Cette situation de crise en hydrocarbure n’est pas la première fois dans le milieu du transport urbain.

Ce secteur d’économie fait gagner aussi de l’argent à l’Etat en ces sens que les assurances et les impôts payés sur ces engins auprès des assureurs dont une partie est reversé au trésor public pour le compte de l’Etat.

«Ce n’est pas pour rien qu’on n’a augmenté les prix de transports de notre côté. C’est à cause de l’inflation des prix de carburants et aussi les tracasseries pour en avoir. Le litre qui se vendait avant à 1000FCFA est aujourd’hui à 1500FCFCA dans les stations. C’est pourquoi nous avons augmenté le prix de transport  en ajoutant 100FCFA sur les 250FCFA fixé avant pour une place. Imaginez un peu si cela continue on risquera de cesser nos activités en attendant que l’essence puisse revenir au prix normal », a expliqué Ludovic, l’un des conducteurs de mototaxis de PK5 à Bangui.

Le secteur de transports en commun reste encore très fragile durant cette crise de carburant. Même au temps normal où il y a le carburant, c’est difficile de trouver les transports à cause d’insuffisance des moyens roulants dédiés au trafic dans le pays. Ce secteur d’activités qui est encore un défi reste à booster d’avantage.

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