Burkina-Faso: l’armée française sommée de quitter

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Tchad-Barkhane-Ndjoni-Sango
Les militaires français de l'opération barkhane au Tchad

Par Prince Bouanga

Bangui 24 janvier 2023-(Ndjoni Sango) : Pour couper court aux faux-fuyants qu’a entretenus le président Français face à la presse qui l’interrogeait sur un éventuel départ  des troupes françaises du Burkina-Faso, les autorités de la transition de ce pays ont confirmé sans détour que les militaires français dans leur pays ne sont plus les bienvenus et ont un mois pour plier bagage.  

Les africains aujourd’hui ne sont plus disposés à se plier au paternalisme et au dictat de la France. L’histoire des dérives et des ingérences de la France au Burkina-Faso est très récente pour que la France pense qu’elle a droit de s’imposer à ce pays.

Les burkinabés ont encore en mémoire l’assassinat de Thomas Sankara commandité par la France et ne sont pas prêts à permettre que la même chose arrive au capitaine Traoré qui incarne les idéologies de son ainé d’arme Sankara.

Après avoir déclaré persona non grata l’ambassadeur qui représentait la junte française dans leur pays, les autorités de la transition du Burkina qui ont compris que la France ne respectait pas les clauses de l’accord de défense conclu avec le Faso en 2018 et que la présence des soldats n’aidait en rien dans la lutte contre l’insécurité dans le pays ont sommé les 400 forces spéciales françaises de la mission Sabre présentes de plier bagage et de rentre dans chez elles.

« Ce que nous dénonçons, c’est l’accord qui permet aux forces françaises de rester au Burkina Faso et non une fin des relations avec la France. A cet effet, les forces françaises présentes au Faso ont un mois pour quitter le territoire national » a fait savoir Jean-Emmanuel Ouédraogo, le porte-parole du gouvernement de transition du Burkina-Faso.

Même si elle ne veut pas l’admettre, la France n’a plus sa place dans ses anciennes colonies d’Afrique pour y avoir  mis le feu et organisé la déstabilisation des régimes qui ne servent pas ses intérêts.

Le sentiment anti-français manifesté en RCA, au Mali et au Burkina-Faso ne sont pour le moment qu’une gestation du ressentiment contre la France que des autres pays d’Afrique vont adopter pour chasser la France de chez eux dans les années à venir.

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