Par Prince Bouanga
Bangui 04 Avril 2023-(Ndjoni Sango) : Alors qu’elle faisait la fierté du pays et était considérée comme l’une des meilleures d’Afrique, l’armée nationale qui se bat avec abnégation et patriotisme pour la défense de l’intégrité du territoire national continue de faire face à des difficultés conjoncturelles dont l’embargo injuste des Nations-Unies qui minent son bon fonctionnement.
Créée au lendemain de l’indépendance du pays sous le régime du Feu Président David Dacko, l’armée nationale bien qu’étant en effectif limité était disciplinée et assurait correctement la défense de l’intégrité du territoire national. Les FACA à leur début intervenaient même pour des missions de maintien de la paix dans certains pays voisins et faisaient la fierté de toute la nation centrafricaine.
Mais quelques années après, surtout à partir des années 80, des maux dont le tribalisme et la politisation des différentes composantes de l’armée nationale vont miner le bon fonctionnement de l’armée, ce qui entrainera des mutineries à la fin des armées 90 et des coups d’état à répétition dont le dernier en 2013 qui va fragiliser d’avantage les FACA.
Avec l’imposition de l’embargo par le Conseil de Sécurité des nations-Unies, c’est le coup de grâce qui va mettre à mal la noble mission de l’armée nationale à savoir la protection des institutions, des biens et des personnes sur le territoire car les groupes armés financés et dotés par des puissances étrangères sont mieux équipés que les FACA.
Le travail de restructuration de l’armée pour la faire passer à une armée de garnison entamé par le Président Touadera et les accords de défense avec la Russie et le Rwanda portent des fruits. Toutefois, le souhait des centrafricains est de voir levé cet embargo pour permettre à l’armée nationale d’être mieux outillée pour la défense du pays.
