RCA: Farida Boro, une victime de violences à Mbata s’enhgage dans les AGR

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Farida Boro, une victime de violence armée à Mbata dans la Lobaye @crédit photo Marly Pala

Par Marly Pala

Bangui 27 juillet 2023—(Ndjoni Sango): Les crises qui se sont perpétrées en République centrafricaines ont beaucoup impacté sur le bien être des populations des villes de l’intérieur du pays. C’est le cas d’une jeune femme à Mbata dans la Lobaye qui, après des coups et blessures et harcèlement sexuel dont elle a été victime, a pu être identifiée et prise en charge par CIAF/Centrafrique, elle  a décidé de se lancer dans les activités génératrices de revenus pour oublier son passé.

La préfecture de la Lobaye est l’une des préfectures qui ont été sévies par les violences dues aux crises sécuritaires de 2013-2014 en République centrafricaine. Ces violences multiformes ont causé des pertes en vies humaines, matérielles et laissé de nombreuses cicatrices pour plusieurs personnes.

Malgré des mécanismes mis en place par des organisations nationales et internationales, visant la réhabilitation physique, psychosociale et sanitaire, beaucoup de défis restent à relever afin de permettre à ces victimes d’oublier ces moments sombres de leur histoire.

C’est pour cette raison que l’ONG CIAF/Centrafrique, travaillant auprès des victimes habitant les différentes villes de la Lobaye a pu identifier certaines d’entre elles, parmi lesquelles Farida Boro qui réside à Mbata et après être prise en charge, mène des activités génératrices de revenus pour s’en sortir.

« Ce n’était pas facile au début lorsque ces bandits armés ont fait irruption dans la ville et ont commencé à piller, saccager nos maisons et nous harceler sexuellement. Bien qu’étant encore petite, j’ai essayé de débattre avec certains bourreaux qui m’ont malheureusement assommé avec les cross de leurs armes dont je garde encore la cicatrice au front. Pendant plusieurs années, j’ai été couverte de honte, puisque j’étais plusieurs fois victime de stigmatisation. Mais grâce à la prise en charge psychosociale, sanitaire et financière de CIAF, j’ai pu me réhabiliter et intégrer la communauté. Ce qui fait que vous me voyez aujourd’hui parmi les gens en train de vendre au marché et mes deux enfants ont pu continuer les cours parmi leurs camarades. Je demande à ce que toutes les victimes soient identifiées et prises en charge afin qu’on oublie ce qui nous était arrivé comme drame », a témoigné Farida Boro.

Ce témoignage vient mettre en lumière les cas des tortures et harcèlements dont plusieurs personnes ont été victimes durant les périodes des crises sécuritaires en République centrafricaine et que beaucoup refusent de se faire identifier de peur d’être victimes de stigmatisation.

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