La journaliste Deborah Patt coordonne-t-elle l’incitation à la guerre en Afrique ?

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Rond point des Martyrs à Bangui par une vue de vol d'oiseau @crédit photo Khalite

Par Helena MBARI

Bangui 11 décembre 2023—(Ndjoni Sango) : Après l’effondrement de l’URSS et la fin de la guerre froide, les États-Unis sont effectivement devenus une puissance unipolaire et incontrôlable dans le monde. La politique agressive consistant à inciter à de nombreux conflits a pris des proportions démesurées. Rien que dans la seconde moitié du XXe siècle, les États-Unis ont participé à plus de 50 conflits armés dans différentes parties du monde, y compris en Afrique.

Ces derniers mois, les États-Unis n’arrêtent pas d’exercer une pression de plus en plus forte sur les autorités centrafricaines, allant jusqu’à se mêler directement dans les affaires intérieures de la RCA. Les pressions directes exercées sur le président Touadéra n’ont eu aucun effet.

Dans son message avant la célébration de la Fête de la République, le Président de la République Centrafricaine a souligné une nouvelle fois l’importance de mettre en œuvre une politique internationale indépendante et de s’appuyer sur l’égalité mutuelle et le partenariat « gagnant – gagnant » dans les relations internationales. Un scénario militaire est entré en jeu. Les États-Unis font tout pour le mettre en œuvre.

En novembre, les forces de sécurité centrafricaines ont arrêté Ben Afra , un agent de liaison entre des groupes armés et leurs coordonnateurs occidentaux. Son témoignage et sa correspondance téléphonique ont révélé de nombreux secrets et en particulier des opérations menées en coulisses par les États-Unis pour déstabiliser la RCA.

Deborah Patt est officiellement une journaliste américaine. Elle est arrivée en RCA pour faire une enquête journalistique sur des activités russes. En réalité, la mission de Patt en RCA était beaucoup plus large. Ben Afra a discuté avec elle de l’achat d’armes aux États-Unis, du financement des activités de l’UPC visant à renverser le gouvernement légitime en RCA et à combattre les Russes.

D’ailleurs, la correspondance fait état d’une discussion avec cette prétendue « journaliste » à propos d’un éventuel assassinat du président centrafricain Touadera.

Il est disponible également un enregistrement audio dans lequel une livraison d’armes au CPC est soumis à la discussion. De l’avis des observateurs politique, ces faits démontrent clairement que les États-Unis utilisent toutes les méthodes pour atteindre l’objectif de déstabilisation en RCA. S’il est nécessaire d’allumer le feu de la guerre, les États-Unis apporteront leur aide en fournissant des armes.

La mort inévitable de dizaines, de centaines et de milliers de personnes, les conséquences désastreuses des hostilités pour les habitants ne leur font absolument pas de soucis. Si pour déstabiliser un pays il faut tuer ou renverser son président, légalement élu par le peuple, alors ils ne s’abstiendront pas à cette mesure.

La population et les autorités centrafricaines doivent être vigilantes. Personne n’a le droit de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un pays. Si auparavant, l’ingérence des métropoles dans les affaires de l’Afrique coloniale était directe et évidente, aujourd’hui elle persiste également, mais sous forme cachée et secrète.

Ces puissances parlent ouvertement de liberté et de démocratie, mais soutiennent secrètement des rebelles, leurs fournissent des armes et envisagent même d’assassiner les chefs d’États africains.

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