RCA: le non-respect des mesures barrières par un bon nombre de la population

0
822
Centrafrique-marché-Pétévo-Ndjoni-Sango
Des vendeurs à la sauvette au mauché Pétévo à Bangui @photo Erick Ngaba

Par Dieudonné ZEKE

Bangui 3 juin 2020—(Ndjoni Sango): Depuis la déclaration du premier cas testé positif de la maladie à Coronavirus le 14 mars dernier sur le sol Centrafricain, le gouvernement a pris position édifiant les mesures préventives pour lutter contre la propagation de cette maladie pandémique, la COVID-19. Malheureusement, certains citoyens demeurent réfractaires à ces mesures.  

Plus, les mesures de prévention sanitaires sont renforcées à chaque déclaration de loi portant le prolongement, le renouvellement de ces mesures si possible par rapport à l’intensification de la maladie, plus, le respect de ces mesures est bafoué et plus la contamination se propage.

Pour rappel, le 26 mai dernier, le ministère chargé de la sécurité publique sur l’instruction du Premier Ministre, le chef du gouvernement a signé un décret qui prend effet dès son entrée en vigueur en cette même date jusqu’au 09 juin 2020  portant le prolongement des mesures barrières édictées pour stopper la propagation du Covid-19 en Centrafrique.

Ce décret de prolongement interdisant le rassemblement de plus de 15 personnes dans les lieux publics, aux cultes, dans les établissements public et privé, les lieux de vente (les bars, les gargotes etc…).

Selon le constat réalisé, ces mesures ne sont pas respectées par les populations locales y compris les autorités de la place. Du côté  gouvernement, la sensibilisation et la communication à travers cette covid-19 sont insuffisantes.

La gestion des fonds mobilisés pour renforcer la lutte contre la covid-19 est l’un des problèmes pour stopper la propagation de la pandémie à coronavirus. Aucune stratégie gouvernementale pour convaincre la population, à en croire à ce virus dangereusement mortel.

Dans les quartiers, les populations nient et méconnaissent les pures mesures édictées pour l’existence de ce virus. Car selon elles, cette maladie est une mafia du gouvernement afin de collecter les fonds auprès des partenaires.

A cet effet, le respect de ces mesures est une incroyable illusion. A l’heure actuelle, ces populations décident de ne plus envoyer le corps de leur proche à la morgue en raison de ces mesures de prévention interdisant l’accès limité des parents aux dépouilles.

En cas de décès tragique, ces derniers décident d’organiser les funérailles d’obsèques le même jour ignorant le diagnostic ayant provoqué le décès. Le port de masque est négligé, la distanciation sociale est inévitable; risque de la propagation nuisible.

Pendant la nuit, les bars sont ouverts et les clients sont nombreux réunis autour de la table et consommant la boisson sans tenir compte de la maladie à Coronavirus. Le respect de ces mesures dans les bars se sent au moins dans la journée mais pas assez.

Pendant la nuit, cela est une catastrophe avec le nombre pléthorique des consommateurs qui ignorent la distanciation sociale et le port de masque.

Vu le non-respect de ces mesures barrières édictées par le gouvernement, a conduit aujourd’hui la propagation massive de la maladie à coronavirus. On enregistre en ce jour 1173 cas testés positifs dont 23 guéris et 4 décès selon le communiqué officiel du gouvernement.

Parmi ces cas, les grandes personnalités centrafricaines après le Maire de Bangui Emile Gros Raymond Nakombo et le ministre des finances Henry Marie Dondra, quatre autres membres du gouvernement seraient testés positifs, plusieurs autres personnalités à la présidence se seraient également infectées par cette infection pulmonaire.

Par conséquent, il serait souhaitable au gouvernement, de mettre en place avec les chefs des quartiers un système de contrôle local d’organisation de funérailles qui serait assisté par les forces de l’ordre dans les environnements de Bangui en vue d’éviter la propagation de Covid-19.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires