RCA : des disparitions mystiques de billets de banque à Bangui

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Billets de banque de la CEMAC pour illustration

Par Christelle ADRISSE

Bangui 28 juillet 2020— (Ndjoni Sango) : Depuis quelques temps, des phénomènes étranges se passent à Bangui. De l’argent qui disparait mystiquement dans les taxis, poches et les sacs de mains. Autant remarque-t-on les mêmes phénomènes à des  les lieux spécifiques, notamment, le centre-ville ou encore les marchés de la place.

A en croire les plaignants, on a l’impression que seul les billets de banque sont les plus ciblés dans les poches des hommes de la population centrafricaine. D’après les témoignages recueillis, c’est au premier contact avec les victimes que ces billets se volatilisent. Certains fils du pays malintentionnés, s’entrainent sur ces terrains pour voler les gagne-pains de certains centrafricains dans leur quotidien.

Plus loin encore dans les décennies précédentes, un tel acte de barbarie se présentait sous le sobriquet de « Kitandeur »un peu partout sur le territoire. Ce phénomène très récurrent à l’époque consistait à appeler sur le mobile téléphonique de la personne ciblée, ou lui envoyer des messages sur des réseaux-sociaux pour lui soutirer de l’argent.

Tantôt des informations qu’on nous rapporte sont souvent proches de ce qui a été relevé. A tel point qu’on qualifierait ces racontars de fiables à première vue. Ces malfrats le plus souvent usurpent de la personnalité des autorités de la place ou encore d’un proche parent pour aboutir à leurs fins diaboliques. Souvent  naïfs,  certaines personnes tombent dans leur filet.

C’est finalement depuis quelques temps qu’ils ont changé la cadence du jeu en se faufilant parmi  la population  avec des nouvelles pratiques cette fois-ci. Plusieurs centrafricains ont été victimes de cette malheureuse situation ; d’autres gardent même le mauvais souvenir des taxis et renoncent à y monter comme Edouard, une des victimes qui a eu à subir ces cas : « Depuis que j’ai été victime de cette saloperie, je n’ose plus monter dans un taxi. Je préfère alors les mototaxis », a-t-il souligné.

Il rajoute encore : « En tout, je transportais sur moi une somme de 150.000 FCFA. Je venais à peine de percevoir mon salaire du mois de juin dont j’avais pris le soin de bien l’envelopper et le mettre dans ma poche. Quand j’ai arrêté le taxi  juste  au rond-point qui provenait de l’axe Ouango situé dans le 7ème arrondissement de Bangui, il y avait déjà deux personnes à bord. L’un assis à côté du chauffeur, et l’autre du côté passager. Dès que je me suis assis et refermé la portière après moi, c’est là que le chauffeur me dit de refermer à nouveau. Arrivé à quelques kilomètres, le chauffeur me fera savoir qu’il changeait de direction. Je suis descendu  du véhicule. J’ai aussitôt eu le réflexe de vérifier mon argent. Je constate malheureusement que je n’ai plus  d’un sous, mise à part les pièces de 250 FCFA que j’avais dans la poche. Hélas ! Par mal chance,  le taxi non immatriculé, était déjà loin» a-t-il témoigné.

Ces phénomènes s’ajoutent aux multiples actes de braquages, vols, cambriolages, escroqueries, etc…

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