RCA: Réaction à chaud du coordonnateur de Talitha Koum relative à la déclaration incendiaire de François Bozizé

0
3123
Désarmement des éléments et miliciens de l'ex président François Bozizé par la garde prétorienne à l'omnisport de Bangui

Bangui 22 novembre 2020—(Ndjoni Sango) : Dans une déclaration à la presse ce dimanche 22 novembre 2020, le coordonnateur du mouvement Talitha Koum Centrafrique, Didacien Blaise Kossimatchi, a mis en lumière le plan machiavélique de déstabilisation en cours du leader du parti Kwa Na Kwa, François Bozizé Yangouvonda contre les institutions républicaines, à l’approche des élections présidentielles et législatives.  

DECLARATION DE TALITHA KOUM CENTRAFRIQUE RELATIVE A LA VOLONTE CYNIQUE ET PERSISTANTE DE L’EX-PRESIDENT BOZIZE YANGOUVONDA DE REPLONGER LE PAYS DANS LE CHAOS

Centrafricaines, centrafricains, très chers compatriotes,

Comme nous l’avons dit et répété dans nos précédentes déclarations, il ne fait plus aucun doute que certains de nos compatriotes guidés par une soif effrénée du pouvoir qu’ils veulent gagner par tous les moyens y compris les plus antidémocratiques, ont décidé d’en découdre avec le régime démocratique du Président Faustin Archange TOUADERA.

L’échec de leur tentative d’obtenir une nouvelle transition qui leur aurait servi de raccourci pour l’aboutissement de leur plan satanique et machiavélique leur est décidément resté au travers de la gorge.

Le Plan B qu’ils veulent désormais déployer consiste à perturber le processus électoral par des moyens déloyaux notamment l’instauration d’un climat d’insécurité de nature à empêcher la tenue des élections ou à intimider les électeurs pour ne pas aller au vote.

Le chef de fil de ce complot n’est autre que l’ex-Président François BOZIZE YANGOUVONDA qui, profitant de son actuel statut de coordonnateur de la CODE 2020 ou COVID 20 n’a de cesse de multiplier les actes de provocation à l’endroit du pouvoir en place.

Feignant d’ignorer son état de prisonnier en sursis au regard des lourdes charges qui pèsent contre lui et pour lesquelles il fait l’objet d’ailleurs l’objet d’un mandat d’arrêt international, il a opté pour la compromission en faisant acte de candidature aux prochaines élections sans hésiter à recourir à des faux documents comme support.

Il est à l’origine des incidents perpétrés par les éléments de sa garde rapprochée et les milices qu’il entretient dans certains arrondissements de Bangui à l’endroit de certains compatriotes pour la simple raison qu’ils affichent leur soutien au Président TOUADERA tel le cas de DOUNGOUPOU Romuald.

Pas plus tard qu’hier, sachant que le Président TOUADERA devait s’incliner sur les dépouilles de feue Maryse BOKASSA au stade Omni Sport, BOZIZE a insidieusement planifié de perturber cette manifestation en se déployant au même endroit avec une escorte lourdement armée et très composite, ce qui a conduit l’Etat-Major à prendre des mesures préventives en procédant au désarmement de certains de ses gardes rapprochées.

Suite à cet incident, nous avons tous suivi et sans surprise les déclarations faites par François BOZIZE YANGOUVONDA sur la Radio Ndeke Luka, lequel se place dans une posture de victime et affirme haut et fort qu’il n’hésitera pas à se protéger en recourant à la légitime défense. Il a par ailleurs exigé la restitution des armes de ses hommes et réaffirmé qu’il pourrait passer de la posture de chef politique à celui de chef militaire si sa candidature venait à être invalidée.

Ces déclarations qui cachent mal l’intention de son auteur sont assez graves car mettent en lumière de manière claire la volonté de François BOZIZE d’en découdre avec le régime du Professeur Faustin Archange TOUADERA. C’est d’ailleurs dans cette logique qu’il a déployé une équipe dirigée par son Directeur de Campagne Christian GUENEBEM depuis quelques jours à Bossangoa pour inciter les populations et les notables à boycotter la fête des moissons prévue dans cette localité le jeudi 26 Novembre 2020.

Face à des agissements d’une telle gravité et à la volonté manifeste de François BOZIZE de porter un coup dur à notre jeune démocratie, de nombreux centrafricaines et centrafricains s’interrogent sur les raisons du laxisme observé dans la mise en branle de la machine judiciaire afin que ce dernier puisse être traduit devant les tribunaux pour enfin répondre des nombreuses accusations de crime de guerre, crime contre l’humanité, les faits de concussions et les détournements de deniers publics qui pèsent contre lui sans oublier la manipulation orchestrée par ses soins auprès des jeunes de son parti le KNK pour bruler le drapeau français en 2013.

Le peuple centrafricain observe et va aviser. Aussi, nous prenons de nouveau à témoin l’opinion nationale et internationale sur les risques que BOZIZE fait encourir à la paix, à l’unité et à la cohésion sociale encore fragiles dans le pays.

Le silence de la justice commence à inquiéter le peuple qui s’est clairement prononcé contre toute impunité.

Nous demandons aux patriotes de se mettre en alerte maximale pour parer à toute éventualité.

Comme disent les latins « NONAGINTA NOVEM DIES ET FUR DOMINUM » autrement-dit « Quatre-vingt-dix-neuf jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire »

Fait à Bangui, le 22 Novembre 2020

Le Coordonnateur de Talitha Koum Centrafrique,

Membre du Réseau International de Talitha Koum Basé à Rome en Italie.

Blaise Didacien KOSSIMATCHI

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici