RCA: la campagne électorale perturbée par la CPC dans certaines circonscriptions du nord-ouest

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Les militants du MCU

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 21 mai 2021—(Ndjoni Sango) : A quelques jours des élections législatives du second tour des partielles et du premier tour de semi-partielles, la campagne électorale a été troublée par les rebelles de la CPC qui ont dépouillé certains candidats de l’argent et de moyens roulants dans le nord-ouest de la République centrafricaine.

La tension armée dans le pays continue d’impacter négativement sur la suite du processus électoral. A  deux jours des scrutins, prévus pour le dimanche 21 mai 2021, certains candidats subissent les violences infligées par les  rebelles de la CPC.

A l’intervalle d’une semaine, deux candidats aux législatifs ont été vidés de leurs matérielles de la campagne par les groupes armés qui sévissent dans une partie du territoire national.

Cette situation malheureuse a touché quelques candidats qui appellent le gouvernement et ses partenaires à agir pour arrêter cette hémorragie qui perturbe le bon déroulement dudit processus.

Ce climat d’insécurité a poussé un candidat victime, à se retirer de la course. Il s’agit d’Ibrahim Anour, candidat indépendant dans la circonscription de Bouar 4.  Son équipe de campagne a été violemment attaquée mercredi dernier, par les éléments rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC). Le bilan de cette attaque armée a fait un mort, une somme de 500.000 Fcfa et une moto emportée par ses bandits.

« J’ai décidé aujourd’hui de me retirer de la course.  Si on ne sait pas sécuriser la commune de Niem jusqu’à Yéléwa, ce n’est pas la peine qu’on envoie les fils des gens à l’abattoir. Je ne peux plus, parce que je ne suis pas un député qui va représenter une circonscription à Bangui. Je suis le député de mon village, ceux qui sont abattus sont des cousins, des frères », a alarmé le candidat Ibrahim Anour.

Ce n’est pas tout ! Deux jours après, une candidate est encore tombée dans le filet de la CPC dans la circonscription de Bossangoa 2.  Elle s’appelle Christiane SEREFEI, candidate indépendante qui a été interceptée par les hommes lourdement armés, qui l’ont obligée de payer une rançon d’environ 8 millions de francs CFA avant d’être libérée.

« On a fini le meeting, et je devais prendre la route pour aller vers Zounzambé.  J’ai parcouru plus de 2km, et les hommes armés  sont arrivés en motos. Ils étaient quatre en treillis. Dès qu’ils sont arrivés, ils ont bloqué mon véhicule, ils ont mis mon frère qui nous conduisait à terre. Je suis sortie la main en l’air, et donc ils m’ont poussé contre un arbre. L’un d’entre eux m’a dit, alors que je me suis agenouillée. Ils me disent : Madame, tu nous sors 10 millions. On prend le véhicule, et on vous laisse partir », a-t-elle dit.

On est venu pour te tuer, alors tu nous sors l’argent, ont-ils menacé et la victime leur répond selon ses propres dires au micro de nos confrères de RNL : « Regardez là où je suis assise, sortez tout le sac. Ils ont tout pris entre mes mains. Dans mon sac, j’avais plus de 5 millions, et l’équipage et tout, si l’on cumule le butin, ça font plus de 8 millions », a-t-elle déclaré.

Ces scènes de braquage interviennent au moment où la Minusca, dans sa récente conférence de presse hebdomadaire réitère son engagement à sécuriser la suite du processus électoral conformément au plan conjoint, intégré de la sécurisation des élections.

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