La RCA et le Rwanda, à quel pays va la première confession française ?

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Le président centrafricaine, Faustin Archange Touadera, avec son homologue français Emmanuel Macron
Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, avec son homologue français Emmanuel Macron à Paris

Par Thomas KOSSI

Bangui 27 mai 2021—(Ndjoni Sango) : Le déplacement du président Macron au Rwanda, laisse entrevoir quelques interrogations. Les multiples décès du Rwanda de 1994 et la mort tragique de Barthélémy Boganda le 29 mars 1959, créent un déséquilibre. Et si une contrition était à faire, lequel des deux républiques serait à l’honneur ?

Boganda est mort il y a plus d’une soixantaine d’années. Les orphelins que sont les Centrafricains, qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Est ou de l’Ouest, pensent unanimement à un Père qui leur aura fait découvrir bien de choses. En phase de construire son beau pays, l’Histoire fait comprendre qu’un accident mortel l’aura surpris. Le grand souci qui anime tous ses malheureuses filles et tristes fils, reste et demeure dans quelles conditions exactes ce fâcheux dilemme est intervenu. Des jours après des jours, le dernier enfant à qui il a permis d’aller à l’école, remue ciel et terre pour déceler la petite  vérité. Cette bonne volonté de faire vivre dans le cœur cette personne la plus chérie au monde, va dans un trou sans profondeur. Que faire dans ce sens ?

En 27 ans, le trouble inouï du Rwanda a défrayé la chronique. Les propres ressortissants d’un même pays se sont donné la mort sans penser que l’avenir le leur pardonnera. Et bien sûr, la France, comme d’habitude, a mis la main à la potion. Voilà que les individus concernés ont élevé la voix de si forte manière, que l’un des hauts représentants se paie le luxe d’aller là où les siens ont causé le massacre. Seulement, que dira le président français sur les terres d’immolation ? Car, l’on laisse dire que le criminel revient toujours sur son lieu de crime ? Vu que nous sommes des victimes de cette France qui tue ou contribue à tuer si les raisons sont possibles, les oreilles centrafricaines se tiennent prêtes  à suivre ce discours que le Rwandais de toute souche attend avec impatience.

Cette sortie française, si elle a un objectif, c’est de dire aux pauvres et peuple décimés, je me rapproche de vous pour dire simplement, PARDON. Tant l’humilité vaut mille chaleurs que la condescendance qui mérite haine et meurtre. Cela se passe 27 ans à peine le meurtre exécuté.

La République centrafricaine, dont la disparition de son mentor remonte à des saisons nombreuses, n’a jamais eu ce bref plaisir de vivre ces palpitants instants. Comme la population a toujours dansé de profiter d’une telle aubaine, vibre de malaise puisque personne, au grand jamais, n’a pensé à faire ce petit geste trop signifiant.

Cette indiscipline du foyer de la Démocratie, de bonne Gestion des Affaires Publiques, prouve à suffisance, que l’entité qui est la nôtre, peut ne point baisser la tête pensante, car, un beau jour, la vérité plus que mignonne se fera savoir par tous les affligés

Le Centrafrique a échappé au danger de l’évènement du Rwanda qui peut sauter de joie ou être démoralisé selon la réception dont les descendants feront le partage. Chez les voisins comme le « Berceaux  des Bantou », la dure attente dure, et, pas à pas, tout finira par se savoir…

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