RCA: reprise des activités judiciaires de l’année 2021-2022

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Le corps judiciare centrafricain lors du lancement des activités judicaires 2021-2022

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 21 juillet 2021—(Ndjoni Sango) : Après un congé déguisé, les activités judiciaires ont repris le 16 juillet 2021 en République centrafricaine. Cette cérémonie de rentrée judiciaire de l’année 2021-2022 a été présidée par le Président TOUADERA, en présence de tous les magistrats  de Centrafrique, réunis dans la capitale pour faire un réquisitoire sur les activités menées dans les années précédentes et définir le plan d’actions des prochains mois.

Après avoir déclaré close l’année judiciaire de 2020-2021, le Chef de l’Etat Faustin Archange TOUADERA a ouvert celle de l’année 2021-2022, la rentrée des Cours et Tribunaux malgré un léger retard constaté dans le calendrier prescrit dans la Constitution.

L’objectif de cette audience tenue à la Cour de cassation de Bangui, est de présenter l’activité des juridictions de l’année judiciaire écoulée et de tracer les grandes lignes pour celle qui s’ouvre.

Dans son réquisitoire de la circonstance, Léon DINCPI, Procureur général près la Cour de cassation, a étalé une panoplie de difficultés rencontrées entre autres,  par les magistrats dans l’exercice de leur travail de l’année passée : « La première difficulté est le problème des salles d’audience ; la deuxième difficulté est celle des moyens roulants ; la troisième est celle des robes d’audience, la quatrième est celle des bâtiments. Certaines juridictions ne disposent pas de bâtiments pour les bureaux et les résidences », a-t-il déclaré.

Le Président TOUADERA, conscient d’une part, des difficultés rencontrées par les magistrats, et d’autre part, exhorte tous les acteurs judiciaires, surtout les magistrats, à préserver l’indépendance de la justice par leur courage, le sens élevé de leur mission, avec  une grande probité morale.

« Car de nombreuses plaintes de nos concitoyens et de peu d’opérateurs économiques ayant eu le courage de ne pas nous abandonner depuis la dernière crise, nous sont parvenues, dénonçant encore, tout comme je l’avais souligné l’année dernière, des décisions surréalistes à leur encontre, malheureusement fréquemment prononcées par des juges peu scrupuleux », a dit le Chef suprême de la magistrature.

Or, un sujet délicat concernant l’appareil judiciaire centrafricain a été abordé dans cette audience. La surpopulation carcérale, qui, selon le Président centrafricain, entrave la mise en œuvre de la politique pénitentiaire, particulièrement, dans le cadre de l’efficace démilitarisation des prisons.

Avec 75% de détenus en détention préventive, « nous ne faisons pas honneur à nos engagements nationaux et internationaux. Ce chiffre aberrant démontre un manque cruel de suivi des dossiers, un recours abusif à la détention préventive et, bien sûr, une inadéquation flagrante entre le nombre croissant des détenus et les infrastructures pénitentiaires, qui n’offrent pas de possibilité d’accueil décent pour tant de détenus », a indiqué le Chef de l’Etat.

Pendant que le Chef suprême de la magistrature plaide pour leur bonne  condition de vie, les détenus de la prison de Ngaragba et ceux de la maison carcérale de Bimbo, bénéficient des différents domaines tels que la plomberie, la menuiserie et la fabrication de plusieurs centrales solaires.

La première vague de cette formation a eu lieu au mois de mars à juin dernier. Cette série de formations est appuyée par la technique de l’organisation pénale de réforme internationale et le soutien de la Minusca.

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