RCA: l’affaire de déguerpissement de l’espace culturel Missy-Momo suscite une grogn

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Le Bar dancing Missy-Momo derrière l'Omnisports de Bangui

Par Marly Pala         

Bangui 28 août 2021—(Ndjoni Sango) : Ces derniers temps, un mécontentement se fait sentir entre certains artistes musiciens centrafricains et l’ONASPORT. Motif : l’office en charge des infrastructures sportives (l’ONASPORT) somme l’espace culturel Missy-Momo qui accueille les artistes de déguerpir, suite à une décision du conseil d’administration de l’office. Cette décision rend compte d’une éventuelle incohérence dans les contrats liant les deux parties et une occupation supplémentaire sur une partie réservée. Ce qui provoque une grogne.

L’Onasports est l’office qui veille sur les infrastructures sportives en République centrafricaine. Mais  pour subvenir aux besoins financiers du personnel y travaillant, certains espaces et locaux appartenant à cette structure ont été mis en location pour générer des fonds afin de payer le personnel et d’entretenir les édifices sportifs.

Mais ces derniers temps, un mécontentement se crée entre cette structure et certains artistes et acteurs culturels sur l’affaire Onasports et le Complexe culturel Missy-Momo dont le propriétaire est nommé Armand Touaboy. Pour motif, le directeur général de l’Onasports, sur décision du conseil d’administration, a donné huit jours à Missy-Momo pour déguerpir à cause d’une incohérence dans les contrats et une occupation supplémentaire d’une partie réservée.

Une préoccupation que les artistes expliquent en ces termes : « La saga Complexe culturel Missy-Momo, la direction générale de l’Onasports et le ministère de la jeunesse et des sports n’ont  que trop duré et courent encore, à telle enseigne que nous, artistes et acteurs culturels, soucieux de la promotion des arts et de la culture en RCA, sommes mobilisés afin de faire entendre raison à qui de droit. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec le promoteur afin de nous acquérir de la situation, il se trouve qu’à la base, c’est simplement une question de contrat de bail régulièrement établi entre les deux parties qui ne saurait être annulé par un simple arrêté. Plusieurs tractations mises en route, documents à l’appui, pour déguerpir la structure culturelle, le tribunal saisi, a délibéré en sa faveur. Malheureusement, par arrêté numéro 65, le ministre de la jeunesse et des sports, suite à une décision du conseil d’administration de l’Onasports, a sommé le promoteur de déguerpir les lieux dans un délai de huit jours, à compter du 23 août 2021, alors que le complexe culturel Missy-Momo, en tant que structure d’utilité publique, mérite mieux que ce traitement de contingence inutile », a déclaré Auguste Gbogbo, un opérateur culturel.

Pour Hervé Sévérin Lidamon, Directeur général de l’Onasports, cette décision émane du Conseil d’administration, et lui, il est exécutant : «Il ya deux contrats qui ont lié par l’espace Missy-Momo et l’Onasports. Un contrat signé avec le ministre de la jeunesse sortant et un autre avec le DG sortant, dans lesquels, il y a des incohérences. Car ils ont débordé les principes pour arriver dans une zone réservée au centre électrique et le montant de location pose aussi problème. Car il paie ce grand espace à seulement 65000FCFA par mois. Nonobstant ce souci, le promoteur veut élargir l’espacement jusqu’à occuper la zone réservée à la fédération de tir à l’arc. C’est cela que nous avons dit non, car ils n’ont pas obtenu une autorisation de la direction. Et le contrat signé avec le DG sortant est arrivé au moment où il y a appel à la candidature pour la direction et le sortant ne peut pas signer de gros dossiers, car il n’est pas habilité à signer des contrats. Eu égard à cela, le conseil d’administration a fini par décider d’annuler les deux contrats qui lient l’Onasports et Missy-Momo. Et il est de mon devoir en tant que DG de notifier à l’intéressé pour savoir la position de l’administration. Et il n’est pas le seul à avoir connu cette rupture de contrat. Cela est de même pour d’autres clients contractuels avec l’Onasports », a-t-il expliqué.

Ces prises de position, de part et d’autre, interviennent alors que  plusieurs autres espaces appartenant à l’Onasports sont encore occupés par voies illégales, voire vendues par des particuliers, provocant ainsi le rétrécissement  des infrastructures sportives et la suspension du stade de la République centrafricaine de toute compétition internationale.

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