RCA: en exil au Soudan, Nourredine Adam multiplie des plaidoyers pour participer au dialogue républicain

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Le Chef de guerre Nourreddine-Adam, leader du FPRC

Par Erick NGABA

Bangui 4 octobre 2021— (Ndjoni Sango) : Après avoir chassé de la République centrafricaine par l’offensive des forces armées centrafricaines (FACA) et des forces alliées, Nourredine Adam, leader influent du FPRC, est s’exilé au Soudan. Il utilise l’option diplomatique pour participer au dialogue république à Bangui dont la date de la tenue n’est pas encore connue.

Après la mise en déroute des groupes rebelles constituant la coalition des patriotes pour le changement (CPC) de l’ancien président François Bozizé, par les forces gouvernementales, tous les leaders ces groupes, pourtant signataires de l’accord de paix du 6 février 2019, ont pris le chemin de l’exile. Nourredine Adam, chef du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) se trouve quant à lui au Soudan, lieu habituel de ses multiples mouvements.

Ce fils de l’Imam Adam de la mosquée de Malimaka à Bangui, compte désormais sur la voie diplomatique pour pouvoir sauver sa tête. De son exile au Soudan, Nourredine Adam, policier de carrière, multiplie des plaidoyers diplomatiques pour pouvoir revenir dans les cadres de discutions avec le gouvernement centrafricain, établis par l’accord de paix du 6 février 2019.

Il utilise ses réseaux connectés entre le Soudan et le Tchad pour se faire une place durant les assises du dialogue républicain. C’est pourquoi, des organisations sous régionales de l’Afrique centrale mettent la pression sur les autorités de Bangui de faire réintégrer les leaders rebelles, signataires de l’accord de paix, dans le cadre de discussions.

En 2013 quand la Seleka était au pouvoir, Noureddine Adam dirigeait la CEDAD (Cellule d’Etat pour la défense des acquis démocratiques), une unité de police, créée de circonstance, réputée pour des crimes, exécutions extrajudiciaires, tortures, viols. Le siège Cette cellule située derrière le siège d’Air France à Bangui, n’était qu’un abattoir humain.

Auteurs présumés des crimes dans le pays, il a été placé en 2014, sur la liste des sanctions de l’ONU, à travers la résolution 2134. Il fait partie des chefs de guerre figurant dans la cible de la Coup Pénale internationale (CPI).

L’opinion nationale et internationale a de part et d’autre analysé l’attitude de tous ces chefs rebelles qui n’ont jamais respecté leurs engagements pour mettre fin aux hostilités en RCA. Ils marchent selon les intérêts qui guident leurs pas. Leur versatilité n’est pas digne de confiance. Rien n’a marché de leur côté dans tous les accords conclus avec le gouvernement pour pouvoir sortir le pays de l’impasse.

La signature de multiples accords de paix leur donne tout, mais l’attitude n’a jamais changé. La reprise des hostilités avec le gouvernement devient de plus en plus leur business, une source d’enrichissement illicite. L’on estime que le programme de désarmement est le seul issu pour les groupes armés de revenir dans la République.

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