RCA: suspendu du parti, le président de la jeunesse du KNK qualifie cette décision d’illégale

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Le président de la jeunesse du parti KNK, Kevin Sosthène Kpefio @crédit photo Cyrille Yapendé

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 30 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Le président de la jeunesse du parti KNK, Kevin Sosthène Kpefio, a qualifié la décision de sa suspension aux activités de ce parti d’unilatérale, illégale et entachée d’irrégularités manifestes nulle et de nul effet qui, selon lui, n’engage que son auteur. Il a exprimé sa position le 29 mars 2022 dans un point de presse tenu à Bangui.

Dans une décision n° 001/KNK/PI.22, le président par intérim du parti KNK de François Bozizé, Christian Olivier Guenebem Dedizoum a suspendu des activités du parti, le président de la jeunesse, pour les motifs entre autres, l’indiscipline ; haute trahison ; engagement du parti sans délégation expresse par la voie de la déclaration publique.

Suite à cette sanction, le président de l’organisation de la jeunesse du KNK n’a pas tardé à réagir, tout en rejetant cette décision « inique ». Il rassure les militantes et militants que cette décision n’entamera en rien sa volonté et sa détermination à continuer à œuvrer pour le relèvement de leur grand parti le KNK.

« Participation au dialogue républicain »

Pour information, « ma présence au dialogue républicain est officielle et je parle sous la gouverne du Président du Comité d’Organisation de ces assises en la personne du Ministre d’Etat Directeur de Cabinet à la Présidence de la République qui a signé mon invitation après avis favorable de la hiérarchie de mon Part », a déclaré le président de la jeunesse du KNK, Kevin Sosthène Kpefio.

« J’ai été instruit par la hiérarchie de prendre attache avec le Comité d’organisation pour des formalités de mise en route. Je n’ai fait que faire ce qui m’a été demandé », a-t-il ajouté.

Face à cette décision, il dit que tout porte à croire qu’un seul individu pense vouloir imposer sa volonté à tout un parti.

Pour preuve, « la fameuse décision de ma suspension en ma qualité du Président National de la Jeunesse. Je puis vous rassurer que le bureau politique ne s’est jamais réuni à ce sujet pour prendre une pareille décision », a-t-il fait savoir.

Il a justifié sa participation à ce dialogue républicain afin de soulever la question du retour des réfugiés, des exilés politiques et des déplacés internes, la libération des prisonniers politiques.

« Et vous êtes sans ignorer que nombreux sont les militants du KNK qui vivent aujourd’hui dans cette situation. Y’en a qui dorment à la belle étoile retranchés dans leurs champs en pleine brousse, d’autres qui travaillent dans le secteur public et para public voire privé sont inquiétés et vivent en clandestinité juste pour leur appartenance au KNK », a-t-il rappelé avant d’ajouter qu’appartenir au « KNK n’est pas un crime de lèse-majesté puisque le KNK est une formation politique officiellement reconnue par l’Etat. Et les militants du KNK défendent la démocratie et rien que la démocratie », a-t-il conclu.

Cette sanction infligée au président de l’organisation de la jeunesse du parti KNK intervient à la suite de sa participation officielle aux travaux du dialogue républicain du 21 au 27 mars 2022 à Bangui ayant permis plus de 600 recommandations formulées par les délégués participants.

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