RCA: le personnel de l’ambassade des USA dans le renseignement à Boda?

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Par Mamadou NGAINAM

Bangui 5 octobre 2022— (Ndjoni Sango): Selon des sources sécuritaires locales, trois véhicules blindés avec plaques diplomatiques ont été retrouvés le 3 septembre dernier sur la piste de l’aérodrome de la ville de Boda, près de la base d’entraînement des Forces armées centrafricaines (FACA). D’après ces mêmes sources, il y a eu six personnes dans les véhicules dont trois filmaient la base d’entraînement des FACA et la piste de l’aérodrome.

Une source fiable a indiqué que sur le siège arrière des voitures, se trouvaient des casques militaires de couleur verte foncée, des sacs à dos militaires, des boîtes et des sacs qui contiendraient vraisemblablement des armes et des drones.

Le conducteur de l’un des véhicules a expliqué aux FACA et éléments de la gendarmerie en anglais qu’ils étaient des gardes de l’ambassade américaine et qu’ils bénéficiaient de l’immunité diplomatique.

La même source a fait savoir que lorsque ce conducteur est sorti de la voiture, un étui avec un pistolet a été vu sous sa chemise. Ce chauffeur a expliqué qu’ils se sont retrouvés à cet endroit par hasard, car ils se sont perdus. Interrogé sur le but de la vidéo et de la photographie, il a expliqué qu’ils filmaient la nature.

Lorsqu’on lui a demandé de montrer des documents permettant de se déplacer dans la zone, le représentant de l’ambassade des États-Unis a présenté un document permettant de se déplacer à proximité de son lieu de résidence à l’ambassade des États-Unis à Bangui.

Pendant ce temps, la ville de Boda est située à 195 kilomètres au sud de Bangui la capitale. Après que les forces de sécurité ont précisé qu’il était inadmissible de rester dans l’installation militaire sans permis, les véhicules ont quitté la zone de l’aérodrome.

Alors, l’on se pose la question de savoir pourquoi le personnel de l’ambassade américaine a-t-il mené des renseignements à Boda?

L’ambassade américaine n’a pas pu être jointe pour commenter. Ces informations de renseignement pourraient être utiles aux militants, d’autant plus qu’ils ont déjà fait des déclarations sur leur intention de reprendre les hostilités actives.

Si auparavant, la France était principalement engagée dans l’assistance active aux groupes rebelles et l’ingérence dans les affaires intérieures de la République centrafricaine, des observateurs supposent que maintenant les États-Unis l’auraient rejoint.

De l’avis de ces observateurs, l’utilisation d’un passeport diplomatique à des fins illégales doit nécessairement être contrôlée par des membres des forces de sécurité. Et les « promenades » de citoyens étrangers avec des armes et des équipements spéciaux vers des installations militaires devraient être strictement prohibées.

De tels faits dans les États souverains du monde sont à l’origine d’un scandale international, et les employés des ambassades qui violent les lois du pays en sont expulsés en tant que persona non grata sans droit de retour.

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