RCA: l’invasion des prisonniers à Bouar démontre-t-elle l’incompétence des casques bleus?

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Le rond-point de centre-ville de Bouar à l'ouest de la RCA @crédit photo Kizer Maîdou

Par Jules MBANGO

Bangui 8 Août 2023—(Ndjoni Sango) : Le mercredi dernier dans la soirée, 22 prisonniers dont des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) se sont évadés de la maison carcérale de Bouar, chef-lieu de la préfecture de Nana-Mambéré à l’ouest de la République centrafricaine. Or, cette prison est sous la protection des casques bleus de la Minusca.

De source policière à Bouar, les prisonniers ont percé le mur fissuré à l’aide d’une matraque pendant qu’il a plu. C’est ce qui fait que les gardiens de la prison ne pouvaient pas entendre les bruits de cassage du mur.

Or, dans toutes les institutions pénitentiaires de la République centrafricaine, les casques bleus de la MINUSCA qui disposent des moyens adéquats ont la responsabilité de la garde des prisonniers.

C’est pourquoi, la population s’étonne que les casques bleus de la MINUSCA soient responsables de cette grave faille de sécurité ayant facilité cette évasion. Cela met en évidence une incompétence notoire des soldats de la paix dans leur mission dans le pays.

Dans les coulisses, les forces de l’ordre centrafricaines et les habitants de Bouar ont soupçonné les casques bleus d’avoir délibérément facilité l’évasion de ces bandits afin de poursuivre les tentatives de déstabilisation du climat sécuritaire en RCA après le succès du référendum, au cours duquel la MINUSCA a refusé de fournir une assistance à la sécurité et aux services du gouvernement centrafricain.

L’opinion publique en Centrafrique pense également que la MINUSCA a facilité l’évasion de criminels particulièrement dangereux afin de permettre aux combattants d’être actifs dans les forêts, pour ainsi confirmer son travail et la nécessité de poursuivre sa mission dans le pays.

Face à cette situation, les autorités militaires de la région de Bouar doivent lancer la poursuite des fugitifs afin de les ramener en prison. En tout cas, la passivité des casques bleus de la MINUSCA ou de surcroit son implication dans cette faille sécuritaire, vient s’ajouter à la liste de ses échecs en République centrafricaine

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