Quelle réponse à la baisse de niveau observée en RCA?

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Le chercheur Bamanda Sékérendji Max

Par Bamanda Sékérendji Max

Bangui 21 Août 2023—(Ndjoni Sango): Le Centrafrique, pays très prisé par le passé pour son développement multi-sectoriel, a connu de multiples crises socio-politiques qui ont plongé le pays dans plusieurs maux dans lesquels il peine à s’en remettre. Le secteur de l’éducation n’est pas exempt de cette crise, la baisse de niveau observée ces dernières décennies le témoigne à suffisance.

A titre d’exemple, nous pouvons convoquer les faibles taux de réussite au baccalauréat de ces dernières années. Pour cette année, le site de publication des résultats en ligne ( www.results-en-ligne.com ) a souligné qu’environ 75 % des candidats ayant composé sont médiocres, ce qui explique en partie ce faible taux réussite.

Plusieurs facteurs sont cependant à l’origine de cette situation, nous pouvons citer de manière lapidaire les différents conflits qu’a connus le pays, la corruption, le manque d’infrastructure, etc.

L’idéal dans cet état de chose est qu’il existe des pistes de solutions qu’on pourrait mettre en exergue afin de remédier à ce problème qui entrave considérablement le développement de notre pays. Les dés ne sont pas encore jetés, nous pouvons avec des stratégies idoines relever en un temps record ce défi.

La question à notre avis primordiale à se poser est : Quelles mesures pouvons-nous prendre pour remédier à ce problème ?

Ce n’est pas à notre avis un dilemme cornélien, il existe bel et bien quelques solutions qu’on pourrait exploitées afin de rehausser le niveau éducatif en RCA. Face à ce constat, il faut mettre en place un plan d’action à court ou moyen terme (5 à 10 ans), cela permettrait de se mettre résolument au travail afin d’atténuer le taux de la baisse de niveau dans un futur proche.

Etant sans ignorer qu’aucune maison sans fondation ne pourrait résister aux aléas de la nature, ces réponses aux crises doivent impérativement commencer par le bas de l’échelle pour le haut, c’est-à-dire de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur. Ce sont les deux faces d’une même pièce, ils constitue ici le yin-gang qui sont deux forces complémentaires et indissociables.

Une solution pensée pour l’un sans prendre en compte les défis de l’autre serait condamné à na pas faire long feu. Plusieurs solutions ont été proposées parmi lesquelles nous pouvons citer entres autres les questions de la formation et du recyclage des enseignants qui sont également très importantes, mais sur lesquelles nous n’allons sans doute pas en revenir.

Il faut d’entrer de jeu faire les états généraux de l’enseignement en RCA pour nous permettre de savoir qu’est ce qui n’a pas fonctionné. Il faut développer ce que nous qualifions ici « des études de proximité ».

L’étude de proximité est le fait de créer des établissements scolaires un peu partout dans le pays. Cela serait une utopie sur une courte durée si c’est l’Etat qui doit par ses moyens construire ses établissements.

Le mieux à notre avis vu que l’Etat ne dispose pas de moyens suffisants pour construire en un temps record ces édifices serait de passer par une politique visant à assouplir les conditions d’ouvertures sous la houlette du ministère de tutelle ces établissements et encourager la population à investir dans ce domaine.

Il faut également recenser toutes les écoles existantes sur le territoire, examiner ensuite le profil des enseignants qui y interviennent et les programmes académiques annuels dispensés. La deuxième solution consiste à concorder le calendrier académique sur toute l’étendue du territoire pour un meilleur suivi.

En effet, le constat amer qu’on a pu faire est que malgré les mesures prises par les ministères afin de garantir une meilleure qualité d’enseignement, les établissements scolaires qui polluent de nos jours comme des champignons et profitant du laxisme de l’Etat et de la corruption privilégient beaucoup plus la conquête du gain qu’à la formation.

Il faut également remettre sur pieds les inspections de l’enseignement comme on l’observait dans le passé. Une enquête de moralité de ces inspecteurs doit préalablement être faite et un suivi pragmatique des actions menées sur le terrain afin d’aboutir aux résultats escomptés.

1 COMMENTAIRE

  1. Ce sont des solutions à prendre en compte non seulement par les autorités ayant compétence en la matière mais aussi par la prise en de conscience des professionnels ainsi que tous les parents. Les bénéficiaires majeurs ne sont non plus exclus de cette prise de conscience de combler leurs insuffisances.

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