RCA: qu’en est-t-il des enfants restés à la maison en période de la rentrée scolaire?

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Déroulement du concours d'entrée en 6ème à Bangui en 2020@ crédit photo Christelle Adrisse/image d'illustration

Par rince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 26 septembre 2023—(Ndjoni Sango) : Pendant que certains enfants se trouvent dans les salles de classe en ce début de la rentrée scolaire, il y’a certains qui sont encore aux quartiers, au marchés en train de vendre. Il y a le cas d’autres enfants qui abandonnent l’école pour se lancer dans les petits commerces.

Etre parent ne veut pas seulement dire mettre des enfants au monde. L’une des responsabilités consiste à s’occuper de la scolarité des enfants, en leur donnant le minimum du confort selon la capacité financière de chaque parent.

Le souci est qu’il y’a certains enfants qui sont victimes des circonstances de la vie avec le décès de leurs parents, d’autres à défaut de soutien financier préfèrent faire de petit commerce pour se prendre en charge. Une adolescente déplore sa situation et espère être inscrite à l’école dans les jours à venir.

« J’ai vraiment envie de reprendre les cours mais ma mère n’a pas les moyens pour me payer les frais de scolarités. Je suis orpheline de père il y’a de cela 3 ans et j’ai 11 ans. L’année dernière j’ai fréquenté à l’école Yawara dans Bimbo 3 mais cette année je ne suis pas encore inscrite parce que ma mère n’a pas encore trouvé les frais. C’est pourquoi, je vends les haricots et le riz tous les matins pour acheter mes fournitures et laissé ma mère payé mes frais de scolarités dès qu’elle aura de l’argent », a raconté Gracia une orpheline de père habitante au quartier Boeing dans Bimbo 3.

Une jeune fille déscolarisée raconte son histoire en se donnant aux activités génératrices de revenu.

« Ma mère m’a appris à faire de petit commerce depuis que j’ai 10 ans et aujourd’hui j’ai 17 ans. Je l’accompagnais au marché PK5 pour vendre des légumes. J’ai pris l’habitude et je ne suis pas du tout sûr que je vais reprendre le chemin de l’école. Cela ne veut pas dire que j’ai renoncé aux études mais c’est une question d’habitude. C’est même grâce à cette petite activité qu’on n’arrive à manger, et à payer les scolarités de mes deux jeunes frères. Si je reprends le chemin de l’école qui va alors s’occuper des frais de scolarités de mes frère du moment où notre mère n’a plus la force de se tenir sous le soleil et vendre » ? a-interrogé Merveille, une jeune adolescente.

Cette situation doit interpeller les parents et les autorités pour faire en sorte que les enfants en Centrafrique n’abandonnent pas le chemin.

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