Total Centrafrique parvient à un consensus avec le gouvernement pour la reprise de ses activités

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Le ministre centrafricain du développement de l'énergie et des ressources hydrauliques, Bertrand Arthur Piri, avec la délégation de Rochefort à Bangui @crédit photo Erick Ngaba

Par Erick NGABA

Bangui 25 Octobre 2023—(Ndjoni Sango): Le gouvernement centrafricain et le groupe Total ont conclu mardi dernier un accord permettant la reprise d’activités de l’entreprise dans le pays. C’est à l’issu des discutions engagées par une délégation de Rochefort international avec le ministre de développement de l’énergie et des ressources hydrauliques, Arthur Bertrand Piri, à Bangui qu’un consensus a été dégagé pour mettre fin au désaccord entre les deux parties.

Après deux semaines de suspensions de ses activités du commerce des produits hydrocarbures sur le territoire centrafricain par le gouvernement, un compris vient d’être trouvé.

En effet, le gouvernement réclame de Total-Centrafrique le versement des frais de la fiscalité pétrolière sur les ventes des hydrocarbures dont le montant s’élève à 2.053.731.539 francs CFA. Cette situation a conduit à la suspension des opérations en douane de Total.

Afin de décompter la situation ayant engendré une pénurie de carburant dans le pays, une délégation de Rochefort, le Groupe qui a acheté Total-Centrafrique, est dépêchée à Bangui et a pu échanger avec les autorités à cet effet.

A l’issu de longues discutions, une piste de solution est donc explorée par les deux parties pour la relance des opérations de la société.

«Nous avons eu pendant une semaine, des négociations franches et directes. Nous avons trouvé des accords au bénéfice des intérêts de l’ensemble des parties prenantes pour que les gens dans la rue pourront demain se rendre dans les stations et les industriels pour se procurer du carburant. Avec le ministre de l’énergie, nous avons négocié des modalités de rééquilibrage économique. Nous sommes arrivés aujourd’hui à un accord qui nous satisfait tous », a expliqué Robert Natali, Président du comité stratégique de Rochefort International, qui a conduit la délégation.   

Les points ayant renchérit les discutions entre les parties prenantes sont notamment les questions juridique, administrative, financières, et organisationnelle pour le bon exercice de Total sur le territoire centrafricain.

« Nous avons balayé de façon très large l’ensemble des problématiques des activités pour que plus jamais, nos activités fonctionneraient avec une forme d’obscurantisme. Nous avons décidé avec le ministre de travailler dans une transparence la plus totale afin que, lorsque nous rencontreront des problèmes dans le futur, nous puissions ensemble trouver de solutions rapides », renchérit résident du comité stratégique de Rochefort International.  

Du côté du gouvernement, cet accord permet de faire respecter les règles établies pour un fonctionnement du secteur de l’hydrocarbure dans le pays.

« Avec la délégation de Rochefort international qui a acheté Total Centrafrique, nous avons eu des discutions sur les problèmes qui fragilisent le partenariat. Nous avons expliqué à l’équipe de la délégation les règlementations en la matière, notamment ce qui est du devoir de la société vis-à-vis de l’Etat centrafricain. De son côté, la délégation de Rochefort nous a aussi exprimé ses points de vue. Durant une semaine de nos discutions, tous les points ont été abordés permettant ainsi de parvenir aujourd’hui à un accord. Cela va permettre à Rochefort international de continuer le travail d’importation de carburant que faisait Total. Ils ont compris la nécessité de respecter les textes régissant le secteur de l’hydrocarbure en Centrafrique que nous leur avons expliqués. C’est pourquoi, les dettes qui doivent être soldées, Rochefort international en est conscient et verra comment amorcer le problème avec le ministère des finances. Tout est maintenant au clair aujourd’hui. Donc, nous attendons l’intervention du ministre des finances sur le dossier qui va présenter les modalités d’épurement des dettes à l’Etat », a expliqué le ministre du développement de l’énergie et des ressources hydrauliques, Bertrand Arthur Piri.

 60% de ravitaillement en produits hydrocarbures en Centrafrique sont assurés par la Total. La suspension des activités de la société du fait de non versement des frais fiscaux, a replongé le pays dans la pénurie de carburant.

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