RCA: le porte-parole de la Présidence commente les sujets brulants de l’heure

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Albert Yaloké Mokpème Ministre conseiller et porte-parole de la Présidence de la République centrafricaine

Par Juste MBANGO

Bangui 23 Décembre 2023—(Ndjoni Sango) :  Le ministre conseiller et porte-parole de la Présidence de la République centrafricaine a conféré vendredi dernier, avec la presse pour commenter les sujets brulants d’actualité de l’heure dans le pays. De nombreux sujets ont été abordés au cours des échanges notamment l’attaque ciblée des rebelles, arrestation du député Dominique Yandoka, l’installation de la nouvelle société américaine à Bangui, le nouveau maandat de la Minusca, le ralliement du chef rebelle Mahamat Al-Khatim à l’accord de paix.

L’attaque ciblée des rebelles

Pour le ministre porte-parole de la Présidence centrafricaine, les actions menées sur le terrain par les forces de défense et de sécurité poussent les rebelles à changer de tactique pour le combat.  Aujourd’hui si on voit les moyens utilisés par les rebelles, on constate, d’après lui, qu’il y a une assistance étrangère.

« La présidence condamne l’attaque au drone de la base des alliés russes à Kaga-Bandoro. Tout va être mise en œuvre pour faire obstacle à ces types d’attaques dans l’avenir », déclare le ministre conseiller Albert Yaloké Mokpème.

L’attestation du député Yandocka

Le ministre conseiller Albert Yaloké Mokpème a fait savoir que le procureur de la République a publié un communiqué pour accuser le député. Une enquête est ouverte sur lui à la suite de plusieurs preuves dont téléphonique. Selon le porte-parole de la Présidence, on a intercepté ses appels téléphoniques avec un certain nombre de ennemis de la République dont les chefs rebelles.

« En matière de flagrance délit, il n’y a pas d’immunité. Il faut également savoir que le sieur Yandocka bénéficie encore de présomption d’innocence. Politiquement, tout le monde va tourner les regards vers le président de la République. Or, le président de la République n’est pas impliqué dans l’affaire de la justice. Donc il faut laisser la justice faire son travail », a-t-il commenté.

L’installation de la nouvelle société américaine de sécurité

De l’avis du ministre conseiller à la Présidence, la République centrafricaine est dans la dynamique de diversifier ses relations en matière de sécurité avec tout le monde. C’est pourquoi, d’après lui, le président de la République a fait appel à la fédération de Russie pour venir former et appuyer nos forces armées centrafricaines (FACA).

« Mais si aujourd’hui, la France et les États-Unis reviennent au beau sentiment et proposent à la RCA de venir former ses forces de défense et de sécurité, on ne voit pas le problème, mais à une seule condition qu’ils ne nous dictent pas des conditions soit pour nous demander le départ de nos alliés russes. La République Centrafricaine n’est pas dans l’optique de changer les alliés russes avec les américains. Les autres partenaires ne doivent pas imposer à notre pays de choisir ses partenaires », a déclaré Albert Yaloké Mokpème.

Le nouveau mandat de la Minusca.

« Aujourd’hui, avec la montée en puissance des FACA, on ne compte plus sur la Minusca pour sécuriser notre pays », déclare le porte-parole de la Présidence de la République centrafricaine. Il martèle que le renouvellement du mandat ne doit pas donner l’opportunité à la Minusca de rester éternellement en RCA.

« Un jour, la Minusca est appelé à partir et laisser les Centrafricains gérer leur pays. C’est pourquoi le nouveau mandat donne l’opportunité à la Minusca d’appuyer le processus des élections locales », a-t-il fait savoir.

Le ralliement du chef rebelle Al-Khatim au processus de l’accord de paix

« Le Président Touadera est ouvert à tendre la main à tous les rebelles qui veulent déposer les armes. Mais cela n’aura pas de répercussions sur les jugements de la justice. L’accord de paix prévoit la déclaration des armes, des hommes, et des zones d’influence du groupe avant de rentrer dans le processus de la paix. Donc celui qui dépose les armes, le gouvernement fait la paix avec lui, mais s’il répond les armes, le gouvernement répond aussi les armes contre lui là », a-t-il fait savoir.

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