RCA : les numéros d’urgence sécuritaire, un jeu d’enfant pour certains centrafricains ?

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Une vue de circulation dans la ville de Bangui @crédit photo Erick Ngaba

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 26 janvier 2021— (Ndjoni Sango) : Le gouvernement centrafricain s’emploie pour assurer la sécurité de la population en mettant à la disposition du public un numéro d’urgence sécuritaire.  Ces numéros d’urgence (1320 / 1330) permettent de signaler aux services de défense et de sécurité des cas et mouvements suspects des rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). 

Depuis la mise en place de ce dispositif sécuritaire par le gouvernement, certains citoyens centrafricains appellent ce numéro pour des plaisanteries sans importance en faisant déplacer les forces de l’ordre inutilement. C’est devenu un jeu d’enfant, pour ces personnes malintentionnées.

Après les appels de plaisanterie et de distraction, les locuteurs changent de numéro ou éteignent leur téléphones pour se cacher. C’est ce jeu de chat et à la sourie que l’on constate dans certains quartiers de Bangui où certains Centrafricains malintentionnés jouent à la sécurité de la population.

Ces actes irresponsables et répréhensibles dans un contexte pareil de crise que traverse le pays doivent attirer la diligence de la population qui doit dénoncer les auteurs.

Armel, l’un des habitants de quartier Yassimandji s’indigne contre ce comportement: «Suis très déçu pour certains compatriotes qui se comportent encore comme des gamins en se livrant à des jeux pareilles. Je les conseillerait d’arrêter ce jeu débile et de prendre conscience de la situation dont traverse notre pays »s’est-il plaint.

Aline, une ménagère ayant constaté les faits donne sa version : «Ceci est un comportement enfantin d’appeler les forces de sécurité en les faisant croire que vous êtes en danger alors que non. Au moment où vous seriez vraiment en danger, ces forces ne vont pas venir vous secourir car elles sont plusieurs fois victimes des faux appels de la part de certains individus », a-t-elle déplorée.

L’un des cas similaires est celui du quartier Kpètènè, situé dans le 6ème arrondissement où les jeunes se moquent des forces de l’ordre qui font la patrouille pour faire appliquer et respecter le mot d’ordre du couvre-feu instauré par le gouvernement.

Or, les forces de défense et de sécurité font de leur mieux pour traquer les rebelles de la CPC, déguisés en civiles et se cachent au milieu de population.

De pareils comportements ont été constaté lors de la riposte durant la crise sanitaire de la pandémie à coronavirus. Le ministère de la santé publique et de la population a mis à la disposition du public un numéro 1212 qui consiste à appeler gratuitement des agents de santé pour signaler des cas suspects de Covid-19.

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