RCA: quand Dologuelé confirme sa naïveté dans le deal électoral avec Bozizé

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Anicet Georges Dologuelé et François Bozizé en décembre 2020 à Bossangoa

Par Mamadou NGAÏNAM

Bangui 28 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Dans une interview accordée au journal Jeune Afrique, le chef de fils de l’opposition politique et candidat malheureux à la présidentielle du 27 décembre 2020, Anicet Georges Dologuelé, a reconnu qu’il se fait avoir par l’ancien président et leader de la rébellion CPC, François Bozizé. Alors que le président du parti URCA et celui du KNK ont signé à Bossangoa au nord de la RCA un accord politique pour soutenir sa candidature contre une somme de 200 millions de francs CFA, c’est finalement un jeu de farce.   

« J’ai été pénalisé par son appel au boycott de l’élection, mais surtout par l’action de la CPC qui a empêché le vote dans les nombreuses localités considérées comme mes bastions électoraux. Si le vote avait été possible dans tout le pays, les résultats du premier tour auraient assurément été différents », c’est en ces termes que le président du parti URCA a reconnu qu’il s’est fait avoir.

Après être tombé dans le piège de Bozizé comme il le confirme dans l’interview de Jeune Afrique, Anicet Georges Dologuelé regrette le deal politique signé avec le président du parti KNK.

« Je regrette que cette alliance n’ait finalement pas pu voir le jour. Quand sa candidature a été invalidée, beaucoup de candidats se sont rapprochés de son directeur de campagne pour négocier une alliance électorale. Je l’ai, moi aussi, sollicité, puisqu’il assumait la présidence tournante de la COD-2020, et j’ai obtenu qu’il me reçoive à Bossangoa pour m’accorder officiellement son soutien et celui de son parti. Je pensais avoir gagné le jackpot, mais j’étais loin d’imaginer qu’il poursuivait dans le même temps une option aux antipodes du processus électoral ! », regrette-t-il.

Ce qui fait mal dans le deal, c’est l’appel au boycott du scrutin, alors que Bozizé sait pertinemment qu’il a signé un accord électoral avec Dologuelé. C’était une manière de Bozizé tendre un piège aux candidats qui le suivaient bêtement dans son entreprise de rébellion.

« J’ai été très surpris, car je pense que notre alliance avait de grosses chances de succès, même avec les fraudes prévisibles du pouvoir. Il est évident que, si j’avais été mis au courant de la participation de l’ancien président à cette nouvelle rébellion, j’aurais respecté son choix et aurais évité de me déplacer jusqu’à Bossangoa. Au final, en dehors d’une annonce radiophonique et de la signature d’un communiqué, l’accord électoral avec le KNK n’a jamais été finalisé puisque les négociations ont été interrompues, du fait de l’engagement de François Bozizé dans la CPC. Je le regrette, parce que je demeure convaincu que l’addition de nos militants et sympathisants aurait pu être décisive », regrette amèrement Anicet Georges Dologuelé.

Ce n’est pas pour la première fois que le leader de l’opposition, Anicet Georges Dologuelé, se fait avoir par les cadres du parti KNK à propos des deals électoraux. Durant les élections de 2015-2016, il a signé un accord électoral avec le même parti KNK de Bozizé, dirigé entre temps par son Secrétaire général Bertin Béa.

2 Commentaires

  1. Il veut nous prendre comme des moutons mais il sait bien ce qu’il fait et il est même au courant du plan de l’ancien chef d’état Mr Bozizé. Leur plan démoniaque a échoué raison pour laquelle chacun veut se protéger et mettre tout ça sur le dos du général à la retraite. Nous demandons à la justice de bien faire leur boulot car la RCA n’a pas des politicien crédible du côté des oppositions même de l’autre côté aussi.

  2. Ce Mr Dologuele apparaît comme la négation de l’intelligence. Tout comme Messieurs Meckassoua et Bozize. Rien qu’à les voir…! Un dicton dit :  » l’Histoire est le maître de l’homme politique « ! Un autre :  » Gouverner, c’est prévoir ! ». Oui, ils ont calculé et prévu ce qui est arrivé, de connivence avec les dirigeants français. Puisque tous ont fait du Président Touadera, leur cible. Et, cela a donné ce que nous déplorons, ce qui fait l’objet de notre colère. Mr Dologuele a la mémoire courte. Ne s’est-il pas pris à tous ceux qui mettaient en cause la France pour sa politique criminelle chez nous, quel que soit le Président ? Et, le plus aveugle d’entre nous, sait que c’est une constante de la France à notre égard. Avec la complicité des Africains, le souvent, et dans notre pays, les principaux dirigeants de la  » Coalition des Ouvriers Diaboliques  » , ou COD 20 pour l’essentiel. Leurs attitudes et déclarations, de mèche avec les agissements de Messieurs Macron et Le Drian ou Madame Parly sur le plan diplomatique témoigne contre eux. Les choses étant devenues ce que le pays subit, par sa déclaration  » naïve  » , Mr Dologuele ment. Il doit être jugé, comme ses complices du COD 20. Ils doivent être déchus de leurs droits civiques, pour agression contre la RCA et pour les vies centrafricaines perdues. Ça n’est que justice. En France, comme ailleurs en Occident, c’est le minimum qu’ ils auraient encourus. Que le Président Touadera et le gouvernement centrafricain demeurent intraitables sur les dialogues inclusifs. C’est un piège de Messieurs Macron et Le Drian. Avec leurs complices présidents africains : Sassou ou Déby.

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