RCA: descente musclée de la police au domicile de l’ex ministre Armel Sayo

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Armel Mingatoloum Sayo, ancien ministre et leader de la Révolution justice lors des pourparlers de paix à Khartoum en janvier 2019 @crédit photo Erick Ngaba

Par Erick Ngaba

Bangui 3 avril 2021–(Ndjoni Sango): Les forces de l’ordre ont procédé à une descente musclée au domicile de l’ancien ministre de la modernisation de l’administration, Armel Mingatoloum Sayo, à Bangui. Les faits se sont déroulés à l’aube de la journée de vendredi 2 avril.

Très tôt aux environs de 4 heures du matin, les forces de l’ordre ont investi les environs du domicile de l’ancien membre du gouvernement à la surprise de plus d’un au quartier Benz vi. Leur arrivée a fait réveiller l’entourage, le voisinage s’est aussitôt attroupé devant le domicile essayant d’aborder les forces de l’ordre.

Quelles sont les raisons de cette descente?

Contrairement aux versions des faits circulant sur les réseaux sociaux, les agents de la police et de la gendarmerie étaient venus récupérer le véhicule de service qui se trouvait encore chez le ministre Sayo.

L’acte a suscité l’étonnement de l’entourage qui s’est posé la question sur cette procédure adoptée par les forces de l’ordre afin de récupérer le véhicule.

Contacté par Ndjoni Sango, le ministre Sayo, révoqué de ses fonctions il y a un mois, a fait comprendre qu’il envisageait restituer le véhicule lors de la passation de service, selon la règle de l’art, avec son successeur qui, jusque-là, n’est pas encore nommé.

Les forces de l’ordre ont rebroussé chemin sans récupérer les véhicules. Or, entre temps, les autorités sécuritaires menaient une enquête sur l’ancien membre du gouvernement, soupçonné de faire partie des groupes rebelles de la CPC de François Bozizé. Il faut rappeler Armel Sayo est le leader du groupe armé Révolution Justice (RJ) qui a signé l’accord de paix du 6 février 2019 avec le gouvernement.

Cette version des faits est rejetée en bloc par le voisinage qui indique que le ministre Sayo « n’a jamais bougé de Bangui ». Version réaffirmée par le concerné qui se dit « ne pas être impliqué dans quoi que ce soit ».

30 minutes plus tard, les hauts cadres de ces différentes unités sont revenus lui signifier clairement que la raison de cette descente n’était que la récupération du véhicule de service. Une méthode qui n’a plus à l’ancien membre du gouvernement qui leur a rappelé la procédure de la rétrocession des biens de l’État.

Selon les informations de sources proches du dossier, la descente des agents sécuritaires à sa résidence serait de vérifier si l’homme a quitté sa résidence et a regagné le maquis.

Pasteur de son état, Armel Mingatoloum Sayo a été plusieurs fois ministre depuis l’époque de la transition politique jusqu’à sous le régime du président réélu Faustin Archange Touadera.  Il réfute toutes les allégations l’impliquant aux activités de CPC.

En dépit de tout ce qui précède, l’homme a fait intégrer certains de ces combattants dans le programme du DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) dans la préfecture de l’Ouham-Pendé au nord de la RCA.

D’après les informations de sources sécuritaires confirmées par l’intéressé, les combattants de la RJ ont intégré l’armée gouvernementale suite à leur participation au programme DDRR. Armel Mingatoloum Sayo était l’un des meneurs des pourparlers de l’accord de paix à Khartoum en janvier 2019.

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