RCA: accord de paix, point de vue du coordonnateur de la plateforme ‘’Siri Na Beafrica’’.

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Cérémonie de la dignature d'accord de paix à Bangui@Erick Ngaba
Cérémonie de la signature d'accord de paix le 6 février 2019 à Bangui@ crédit photo Erick Ngaba

Bangui 15 juin 2021—(Ndjoni Sango) : Le coordonnateur de la plateforme ‘’Siri Na Beafrica’’, Yannick Cédric ADDA, se prononce sur l’accord de paix du 6 février 2019 signé entre le gouvernement centrafricain et les leaders principaux des groupes armés. Ci-dessous, ses propos dans une interview concernant l’accord :

« Je pense qu’en 2018 – 2019, l’Accord de paix que notre gouvernement a signé avec les leaders des groupes armés, à l’époque était d’une grande utilité et d’une grande importance pour le peuple centrafricain. Car, nous avons vu que la majorité du territoire national était sous la coupe des rebelles. Il est donc légitime que le gouvernement trouve des voies et moyens adéquats pour mettre ces rebelles en confiance, afin de préserver la vie et le bien-être des populations.

Ce qui m’écœure aujourd’hui, c’est que malgré les multiples crimes, tant économique que des crimes de sang commis par ces rebelles, et ce en dépit de la signature de cet accord de paix, on continue de parler de l’accord. Je pense qu’aujourd’hui, l’accord ne peut plus exister. Je le dis ainsi parce que les leaders des groupes armés qu’on avait estimés être responsables dans leur engagement au Soudan, ils ont déçu les Centrafricains. Ils ont commis de graves crimes en perpétrant le désordre dans le pays. Ils sont responsables de beaucoup de cas de tueries, de vandalisme, et autres violations des droits humains.

Pas plus tard qu’au mois de janvier dernier, ces rebelles ont entamé une malheureuse aventure de marche sur la capitale Bangui. Histoire de faire un coup d’Etat contre le peuple centrafricain et ses autorités légitimes. Cela est contraire à l’esprit de l’accord de Khartoum qu’ils ont signé. Ces multiples violations de l’accord par les groupes armés ont déjà rendu l’accord caduc. D’ailleurs, certains leaders des groupes armés eux-mêmes étaient les premiers à dénoncer cet accord, à travers des communiqués et déclarations. Dieu merci, l’armée de notre pays, les FACA, avec l’appui de leurs alliés Russes et Rwandais, ont détruit toutes les bases des rebelles. Le pays est totalement pacifié. Donc, plus besoin de l’accord de Khartoum.

Bref, l’accord de Khartoum, de mon point de vue, est totalement mort. Il est question de réfléchir autrement pour l’avenir de notre pays. Même si nous entendons parler d’un autre dialogue, je pense que le Centrafricain n’a plus besoin de dialogue, surtout avec les groupes armés. Nous devons tous nous focaliser sur les projets de développement économique et social du pays et de consolider la paix et la sécurité déjà retrouvées ».

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