RCA: le constat des déséquilibres socio-culturels, point de vue d’un sociologue centrafricain

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Centrafrique-Bangui-Ndjoni-Sango
Vue partielle de la capitale centrafricaine, Bangui @photo Diaspora

Par Jacques Oscar YOUMERE

Bangui 29 juillet 2021—(Ndjoni Sango) : L’histoire présente devient le véritable révélateur de la réalité sociale. En effet, l’avènement de la démocratie en Centrafrique a entraîné des déséquilibres socio-culturels patents.

Ce phénomène supporte la lourde charge de réconcilier le peuple avec le fait que les transformations structurelles et sociales sont des préalables à l’allègement de notre misère. Il ne fait aucun doute que l’avènement de la démocratie centrafricaine dans les années 1990-1991, a entraîné la dégradation de la société en général et des communautés en particulier.

Car, elle a fait apparaître des antagonistes entre les couches sociales, c’est-à-dire, les générations, etc…. La démocratie est un mal nécessaire. Nous n’ignorons pas les dangers qu’elle recèle au plus profond des structures. En cela, la situation actuelle ne doit pas générer en nous une psychose, loin de là au contraire, elle doit se présenter à nous comme un stimulant ou un défi sans rentrer dans les moindres détails.

Nous évoquons au passage quelques faits politiques des différents gouvernants centrafricains qui essaient tant bien que mal d’apporter un équilibre socio-culturel, mais ces tentatives n’ont pas donné des résultats escomptés ; Alliance des Forces armées centrafricaines (FACA), avec les Forces armées nationales du Tchad sous l’initiative du Président Patassé et Bozizé.

L’intervention des « Bayamoulengués » (les troupes déployées en RCA par Jean Pierre Bemba) sans oublier les Libyens, s’inscrivent dans ce dynamisme. Aujourd’hui, avec la présence des instructeurs Russes à côté de la RCA,  en proie à un micron pour décrier le mécanisme de ce partenariat. Mais à mon humble avis, la RCA à l’instar des autres sociétés, porte en elle plusieurs avenirs possibles.

A ce titre, elle doit affirmer son droit à la différence. Cette configuration sociale en mouvement, doit briser l’illusion de la large permanence de société, toutefois, en limitant le risque calculé en face du problème de pathologie sociale. Pour en finir, nous devons savoir que la société ou les sociétés ne sont jamais ce qu’elle/ elles paraissent ou prétendent être.

Car, elles s’expriment souvent à deux niveaux. L’un superficiel, qui présente les structures « officielles » et l’autre profond, qui assure l’accès aux rapports les plus fondamentaux et aux pratiques révélatrices de la dynamique du système social.

Ce que le pays colonisateur voulait nier en rejetant en bloc s’agissant de la recrudescence de l’insécurité dans ce dernier temps, elle s’inscrit dans le même sillage du changement social. La RCA est un pays à vocation traditionnelle ainsi, en voulant annoncer le premier palier de la modernisation, elle ne peut que buter à la dégradation des communautés à des nouvelles formes d’insécurité, etc….

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