Par Fofito Mattas
Bangui 1er février 2022—(Ndjoni Sango) : Le serment d’Hippocrate prêté par les professionnels de santé est loin d’être appliqué en République centrafricaine. Ce serment autorise tous les personnels soignants à s’occuper d’un malade sans distinction. Dans les centres hospitaliers publics, ils se passent des choses qui dépassent l’entendement de l’homme, en ce sens, qu’à défaut d’argent on peut perdre un parent malade.
Il ne se passe pas un seul jour où des cris de cœurs, des lamentations, des plaintes venant de la part des malades et des parents des malades hospitalisés, qui n’alertent personne même les autorités sanitaires de ce pays où la négligence et le manque de sérieux sont le quotidien de certaines personnes qui sont censées sauver des vies humaines.
Le complexe pédiatrique, qui est l’un des hôpitaux publics où les soins sont gratuits, accueillent des enfants de 0 à 15 ans, est loin d’être le centre parfait, ce que pensent les usagers.
Une fois arrivé dans cet hôpital, on constate que les pédiatres, les assistants de santé, les médecins et autres personnels soignants, n’exercent pas ce métier comme leur vocation. Ils commettent des bavures où nul ne peut le leur reprocher ni les sanctionner.
Aux heures d’ouvertures, ce centre reçoit les enfants malades qui ne sont pas bien traités. Quel que soit l’état de santé de l’enfant, le soin à recevoir est la prise de température accompagnée par une goutte de comprimé paracétamol et celui-ci doit faire la queue jusqu’à ce que le pédiatre puisse finir la consultation avec les autres malades.
Alors, l’on se pose la question de savoir si on doit attendre à ce qu’un enfant soit d’abord à l’agonie pour vite s’occuper de lui. « tous les matins, nous recevons plus de 60 enfants malades qui ont tous besoin de soin en urgence. Mais ce qui pose problème, c’est le manque des pédiatres. Les enfants arrivent ici en catastrophe dans un état critique mais des fois, il n’y a que deux pédiatres qui s’occupent d’eux. Ce qui fait que certains enfants succombent parfois, à force d’attendre si longtemps, d’être pris en charge », a déploré une source anonyme.
A quoi ont servi le service de réanimation de cet hôpital qui, pour hospitaliser un enfant, il faut appeler un parent médecin qui décidera où cet enfant doit être mis en observation?
