RCA: collectif budgétaire, le ministre Bireau a défendu le budget de l’armée devant la commission défense du parlement

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Par J.Y GANAZOUI

Bangui 28 Août 2023—(Ndjoni Sango): La trajectoire budgétaire de la défense a connu une variation de 5,78% par rapport à celui de 2023. Une imputation de -3,30% est faite sur les dépenses d’Investissement ; les dépenses de transfert et des biens et services ont subies respectivement une baisse de -23 ?31% et -18,64% ; la Direction des Ressources Humaines à son tour connait une diminution de 19,05% de son budget Tandis que la ligne d’état-major des Armées a subi une hausse de 57,49%.

Ces variabilités  différentielles des lignes Budgétaires ont conduit à l’interpellation du Ministre de la Défense Nationale par la « Commission Défense » de l’Assemblée Nationale en vue de recueillir ses impressions sur le projet de loi de finances rectificatif 2023. Le budget a connu une nette régression par rapport au précèdent.

En ouverture des débats sur ce collectif budgétaire le ministre a soutenu une thèse, sur fond d’insatisfaction.

Anticipant les critiques qui dénoncent des effets d’annonce, le ministre a invité les députés membres de cette commission défense à un moment de vérité politique. Pour  lui la promesse présidentielle demeure d’atteindre à la fin de son mandat une armée de garnison.

Comme son nom l’indique « Ministère de la Défense et de la Reconstruction de l’Armée ». Le but poursuivre est la réparation d’un outil de défense abimé. Comment y parvenir si l’on ne dispose pas de moyens nécessaire à investir dan cette industrie de la souveraineté ? A-t-il ajouté.

La trajectoire budgétaire imposée par les techniciens du ministère des finances et du budget ne permet pas de réaliser les objectifs de cette reconstruction l’armée.

Le ministre a avancé que le budget prévisionnel d’investissements élaboré étaient définis en fonction des besoins de moderniser, d’améliorer la capacité de l’armée en construisant des casernes, d’investir dans les formations ici et ailleurs, les prises en charges alimentaires, l’achat d’équipements…

Au demeurant, les techniciens ont eu la déconvenue de voir le budget initial refusé ou « sabré » alors qu’ils semblaient a priori tout à fait cohérents. Le ministre reproche au ministère des finances d’avoir drastiquement réduit le budget d’investissement.

Si les charges du personnelles ont augmenté c’est à cause de nombreux recrutements dans le rang de l’armée. Si les biens et services ont connu une augmentation substantielle c’est à cause de l’alimentation des troupes a-t-il défendu. Initialement les dépenses d’investissement étaient très insuffisantes et encore on les a ramenées à un niveau très bas.

Par conséquent la réduction de ces lignes budgétaires est contraire à la vision du chef de l’état. Critiquant ceux qui ont réduit les budgets, le ministre a souligné que la baise budgétaire impacte négativement sur la mise en œuvre de la politique de défense prônée par le Président de la République dans son concept « d’armée de garnison ».

Le ministre et les parlementaires de la commission défense plaident à l’augmentation du budget de la défense. L’objectif semble simple : il s’agit de donner au pays les moyens de se défendre, d’y répondre clairement face à la menace « c’est un budget de remontée en puissance » soutien Rameaux Claude BIREAU

«C’est un budget aussi de cohérence, car il aligne la réalité des engagements du chef de l’état en faveur de la sauvegarde territoriale et les ressources pour y faire face », assure le président de la commission défense, le député Jean Sosthène Degbé. Les dépenses du Ministère de la Défense doivent rester soutenables pour nos finances publiques, a-t-il aussi insisté, alors que certains entend contraindre le gouvernement à investir davantage pendant ce quinquennat pour la mise en œuvre effective de la vision politique de chef de l’état chef suprême des armées.

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